jeudi 2 juin 2011

LA MAISON LAURENTINE. « D’ABORD LES FORÊTS… OPUS 2 ».

Roumanie, 2009 ©FDM.

« La forêt de Catherine est pleine des arbres de tous les bois
et la forêt d’Yvonne un bois immense plein des arbres de toutes les forêts. (…)

Les bois doivent tenir des arbres passagers sinon ils sont des tronçons de forêts restantes.

C’est une affaire d’implantation,
les bois laissent passer le soleil par les trous et le divisent,
les forêts l’empêchent de pénétrer. »
(Antonin Artaud, Oeuvres complètes- XXI-147)

La première fois que j’ai entendu parler de la Maison laurentine, c’était au Québec, dans la petite ville de Granby, à l’automne 2010. Par Patrick Beaulieu, artiste québécois, auteur de parcours, d’installations et d’œuvres d’une grande poésie, qui fréquemment se réfèrent à la nature et participent d’un grand souci environnemental.

Animé par Pierre Bongiovanni, dont on connaît la ténacité et le patient travail accompli à Montbéliard en faveur de l’art vidéo et des nouvelles technologies, ce centre d’art (qui se veut « discret », ancré dans un lieu et un sol au point de vouloir s’y fondre) se situe entre les vallées de l’Aube et de l’Aujon, en plein cœur du futur Parc National des Forêts de « Feuillus en plaine ».

Cest là entre la Haute-Marne et la Côte d’Or que la Maison laurentine - et les populations environnantes - accueillent artistes résidents, visiteurs saisonniers, etc. Une population variée à laquelle on propose parcours, théâtre, expositions, musiques, performances. Et la rencontre avec des artistes venus de tous les horizons : France, Japon, Canada, Portugal, Uruguay, Mexique, Taiwan, Russie, etc.

Du 3 juillet au 25 septembre 2011, il s’agira pour l’ensemble des participants d’explorer le monde intermédiaire qui se trame et se tisse entre l’homme, la nature et l’animal. D’où l’idée d’un parcours artistique ponctué de lieux d’expositions mais aussi d’œuvres « invisibles », disséminées dans la nature et que les randonneurs pourront repérer à l’aide d’un GPS.

Aux habitants des vallées de l’Aube et de l’Aujon il a été demandé de fournir quelques « trésors » en leur possession : fragment de journal intime d’une jeune fille ayant vécu la déclaration de guerre de 1914, nid d’oiseau confectionné par son occupant à l’aide de guirlandes de Noël, etc. On est là aux lisières de l’art, dans le domaine de cette culture secrète et populaire dont nous demeurons friands.

A tous on souhaite de jolies découvertes. Et quelque enchantement dans les explorations et parcours en forêt.

La Maison Laurentine.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

bonjour - merci pour ces mots qui résonnent et respirent avec bonheur ce bel opus 2. Au plaisir de vous croiser....au Québec?
Bien à vous,

Camille Renarhd

fdemeredieu a dit…

Heureuse de votre message.

Oui : peut-être un jour au Québec…

Et tout le bonheur possible pour vos performances.

Philippe Boissonnet a dit…

Bonjour du Québec aussi... après avoir eu la chance de vous rencontrer à la sortie d'un de vos séminaire de la Sorbonne. ... en 1985... sur le conseil de l'artiste Edmund Alleyn. L'holographie me tient toujours à coeur, malgré ses difficultés inhérentes, au travers de bien d'autres pratiques artistiques. Une thèse de doctorat en émergera bientôt.
Meilleurs souvenirs. Philippe Boissonnet

fdemeredieu a dit…

Bonjour à vous.

Et : tous mes bons vœux pour votre doctorat.

FM

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