mardi 12 novembre 2013

JOSEPH CORNELL – « Hôtel des Amériques » .

« À l’enseigne de l’Étoile, de la Mer ou des Trois Rois ou encore au Grand Hôtel de l’Univers, Cornell nous invite au voyage. […] Porteur d’une culture nomade, celle des vieux greniers et des marchés aux puces, il nous entraîne dans l’univers des objets… » (FdeM)

En 1996, en hommage à l’œuvre de Joseph Cornell, à la fantaisie de ce ludion qui sut si bien enfermer l’immensité dans des espaces minuscules, j’intitule « Hôtel des Amériques » un ensemble de neuf essais consacrés à des artistes Nord-Américains (parmi lesquels Robert Rauschenberg, Louise Nevelson, Andy Warhol, Roy Lichtenstein…).

« Dénombreur d’étoiles et semeur d’infini », Cornell ouvre le bal des transparences et des opacités, des matériaux divers et patiemment accumulés, des boules, cercles, verres cassés et figurines imagées qui peuplent le fond et l’arrière fond de ses boîtes cosmiques.

Cette œuvre, « jolie » à la façon d’un livre d’images (ou d’objets), nous entraîne dans le vertige de toutes les classifications – et déclassifications - possibles. Pour m’y promener je me suis adjointe un partenaire de choix : le Grand, l’Inestimable et Très Lunaire Jorge Luis Borges.

Laissons lui la parole en conclusion de ce petit « billet », que vous pourriez « imprimer », « découper », plier et replier de manière à produire une cocotte en papier ou un vaisseau de lune, à emmener naviguer au fin fond de la « Cornell’s Sphere » :

« La Compagnie est toute-puissante, mais (…) son champ d’influence est minuscule : le cri d’un oiseau, les nuances de la rouille et de la poussière, les demi-rêves du matin. » (J.L. Borges, La loterie à Babylone)

Livre "Hôtel des Amériques"

Exposition au Musée des Beaux-arts de Lyon : octobre 2013-février 2014


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