lundi 27 janvier 2014

ANTONIN ARTAUD / VINCENT VAN GOGH

Antonin Artaud, Portraits et Gris-gris
Van Gogh, L'argent, l'or, le cuivre, la couleur.

"Écrire. Peindre. S'enfoncer dans la barbaque charnelle et picturale, recréer le monde et la matière, c'est pour Artaud tout un. Il va être, sur ce chemin de la graphie, de l'écriture et de la transe picturale, un artisan privilégié : Van Gogh, lequel occupe — hors histoire de l'art — une place singulière. Ce dernier fut, en effet, beaucoup plus pour Artaud qu'un double ou une simple image vue dans le miroir. Van Gogh fut bel et bien Artaud lui-même, rencontré dans toute sa présence et son épaisseur charnelle. On oserait parler de ce hénomène d'héautoscopie qui se manifesta dans la carrière de quelques écrivains (Maupassant entre autres…). Se voir, se rencontrer. Et, ici, se voir, se rencontrer comme AUTRE."

(F de M, Antonin Artaud, Portraits et Gris-gris.
Extrait, Blusson, 1984-2008)

"Chez Artaud, le travail, c'est celui qui a trait au corps. Corps de l'acteur. Corps de la langue. Corps du dessin. Il en est de même chez Vincent, troublé par le soleil, la chaleur, la lumière, le jaune… Van Gogh atteint d'épilepsie et qui voit, en Arles, ses crises se multiplier. Artaud, lui aussi, connaîtra (entre 1942 et 1945) les comas et les épilepsies artificielles de l'électrochoc."
Tout cela aura pour corrolaire : le séisme des couleurs, le choc de la langue et des contraires. Séisme synonyme dans les deux cas d'enrichissement, de perte, d'illumination et de dérive dans un monde qui n'est plus celui de l'homme ordinaire. D'où une métaphore volcanique et catastrophique commune aux deux hommes…"

(F de M, Van Gogh, L'argent, l'or, le cuivre, la couleur.
Extrait, Blusson, 2011. Ce livre fait suite à des
conférences prononcées en 2010 au Musée d'Orsay)

Consacrés - pour l'un - aux écrits sur l'art (Van Gogh, Balthus, Picasso, Modigliani, le surréalisme, Léonard de Vinci, etc.) et aux dessins du poète et - pour l'autre - à la problématique du travail, de la dette, de la couleur et de l'or chez le peintre d'Arles et d'Auvers-sur-Oise, ces deux livres comportent chacun d'importants chapitres et références à l'œuvre et aux écrits de l'autre.

Il y a du Van Gogh (en abondance) dans le "Antonin Artaud". Et le Mômo est bien présent dans l'ouvrage consacré au "Van Gogh". Comme si quelque "congénitalité" ou confraternité essentielle s'était d'emblée révélée incontournable.

La Nouvelle Revue Française, février 1978

Orsay, 2010

dimanche 26 janvier 2014

CAROLINE BOILEAU : À FLEUR DE PEAU.

À fleur de peau © Caroline Boileau, 2013.

Avec (toujours) une assise dans le réel - le monde médical, les objets, les vêtements, les paroles, les us et coutumes des uns et des autres —, Caroline Boileau fréquente assidûment les mondes parallèles. Empreint d'une forte dose d'inquiétante étrangeté, son imaginaire se glisse aisément dans les interstices de nos vies.

A fleur de peau, au ras du visible et des objets, surgissent des rémanences, des avatars lumineux, des courants, des ondes. Des sortes de "lavis sensoriels".

Dans ses performances, ces signes sont amplifiés et magnifiés par les vêtements qu'elle porte. — Longues, linéaires. Blanches, rouges, noires : toutes ces robes allongent et déconstruisent sa silhouette, hypertrophiant les poses et postures abordées.

Ce sont là gestes et robes, jeu théâtral et "totems d'être", de sorcière et de shaman, de medecine-woman et de rebouteuse sociale.

A fleur de peau, de corps… Et jusque dans ces lavis étoilés qu'elle parsème de touches, de taches, de points. De figures aussi : délavées, défaites, prêtes à se fondre dans le diluement de l'eau d'où elles surgissent.

Site de Caroline Boileau

Vœux 2014 © Caroline Boileau.

lundi 20 janvier 2014

LA PORTE ÉTROITE. Librairie. Beaux-Arts.

La Porte étroite, 10 rue Bonaparte, Paris 6e.

Chaque librairie est à elle seule l’équivalent d’un univers et d’une sorte de bibliothèque – mi-éphémère, mi-permanente — reflétant les goûts de celui qui la dirige et la « tient ». Parmi toutes celles où l’on a plaisir à porter ses pas, retenons celle qui porte si bien son nom, en hommage à l’ouvrage d’André Gide. Porte étroite certes, mais si bien située à deux pas de la Seine, de la Coupole du Quai Conti et en plein cœur du mythique « Saint-Germain-des-Prés ». Porte étroite par où s’engouffrent tant d’images et de curiosités, de textes et de livres à tenir dans la main avant de les déchiffrer tout à loisir.

Depuis quarante ans, le Maître des lieux, Claude Schvalberg, y officie, vous conviant au plaisir de la conversation et à la découverte de tant et tant d’ouvrages sur la peinture, la sculpture, le dessin, la critique d’art… Laissons lui la parole.

Entretien avec CLAUDE SCHVALBERG

FDM : Depuis quand et comment êtes-vous devenu libraire ? Et libraire spécialisé dans ce que l’on appelle traditionnellement « les Beaux-Arts » ?
CS : En 1975, après avoir fait les Arts décoratifs et exercé une activité de décorateur pendant une dizaine d'années, je me suis retrouvé au chômage et j'ai changé de métier à 35 ans. En fait, j'ai toujours acheté et vendu des livres pour moi et après avoir vendu un livre à un libraire, je me suis dit : "et pourquoi ne pas le vendre moi-même ?"...

Dès le départ, je voulais faire une librairie consacrée aux beaux-arts où l'on puisse trouver les livres disponibles et des ouvrages épuisés (et non d'occasion, comme on en trouve chez les bouquinistes par exemple).
FDM : Tout au long de cette aventure dans le monde du livre et dans le monde de l’art, quelles ont été les modifications à votre avis les plus marquantes ?
CS : La modification la plus marquante pour le livre a été la loi Lang en 1981 qui a sauvé la librairie française ; quand je me suis installé, la FNAC venait d'ouvrir son grand magasin rue de Rennes et pratiquait des remises de 20 % sur les livres neufs... La seconde transformation la plus marquante a été l'arrivée d'Internet. Pendant 30 ans, j'ai expédié des livres dans le Monde (Europe, Amérique du Nord et Japon principalement), mais avec Internet, mes clients (particuliers, musées, bibliothèques) sélectionnaient les ouvrages et commandaient par l'intermédiaire de distributeurs en ligne...
FDM : Quel fut le rôle de ce que l’on nomme l’érudition dans ce périple de tant d’années au cœur de la planète du livre d’art ? La précision vous apparaît-elle comme l’une des vertus majeures du chercheur, du libraire spécialisé ? Et qu’en est-il du lecteur ?
CS : Il est essentiel, tout est dans la sélection : le choix des artistes, des ouvrages, des auteurs...Les lecteurs le sentent bien tout de suite en regardant les rayons...
FDM : Pourriez-vous citer cinq ou six livres de critique d’art qui vous paraissent avoir dominé les trois dernières décennies ?
CS : Les trente dernières années, ça fait beaucoup et cela demanderait un long développement. Je préfère vous indiquer des travaux récents qui méritent d'être signalés, comme par exemple : Spectateur des arts : écrits sur la peinture de Georges Limbour (Le Bruit du temps, 2013), les Écrits sur l'art de Michel Leiris (CNRS, 2011), La Promenade du critique influent, sous la direction de Jean-Paul Bouillon (Hazan, 2010) ou encore la nouvelle édition du Journal de Delacroix (J. Corti, 2009)...
FDM : Le goût de l’amateur d’art et du lecteur a-t-il beaucoup évolué et en quel sens ?
CS : Oui bien sûr, par exemple le développement des ouvrages sur les arts dits primitifs.
FDM : Un projet vous tient à cœur : la réalisation de votre Dictionnaire de la Critique d’art. Où en êtes-vous de ce projet ?
CS : Un éditeur universitaire s'intéresse au Dictionnaire de la critique d'art à Paris (1890-1969) ; je ne peux pas vous en dire plus pour le moment...
FDM : Le jour où vous quitterez La Porte étroite, quels souvenirs tiendrez-vous à emporter et à « conserver » soigneusement ?
CS : Les rencontres que j'ai pu faire en 40 ans d'activité et j'oublierai les difficultés de la boutique...
FDM : Pourriez-vous évoquer quelques-unes de ces rencontres ?
CS : J’évoquerai seulement quelques rencontres de personnalités disparues :

André Chastel, élu à l'Institut en 1975, passait, après les séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, discuter à La Porte étroite.

Jean Adhémar, qui suivait attentivement mon activité et qui m'a invité plusieurs fois aux "déjeuners" de la Gazette des Beaux-Arts où il réunissait une douzaine de jeunes ou moins jeunes historiens d'art...

Federico Zeri, qui passait deux ou trois fois par an à la librairie pour effectuer d'importantes commandes de livres français ; il y donnait aussi ses rendez-vous et, le jour de sa réception à l'Académie des beaux-arts, il y tint sa base arrière...

Je pourrais aussi évoquer les visites régulières de Daniel Arasse, Jean-Louis Ferrier, Francis Haskell et de nombreux critiques et historiens d'art encore bien vivants...
Le Maître des lieux : Claude Schvalberg. Ph. ©FDM.

samedi 18 janvier 2014

LE GÉNOCIDE CAMBODGIEN : L’EMPIRE DU DÉNI.

Séra, Évocation du roi Jayavarman VII, 2007.

« Cambodge, le génocide effacé ».
Sous la direction de Pierre Bayard et Soko Phay-Vakalis
Éditions nouvelles Cécile Defaut, Nantes, 2013.

Les Khmers rouges prennent le pouvoir au Cambodge à l’issue de plusieurs années de guerre civile. De 1975 à 1979, ils mettent en place une dictature, marquée par des déplacements massifs de population des villes vers les campagnes et l’établissement d’un système de « rééducation » qui s’avère être un processus de destruction massive du peuple cambodgien. Les historiens évaluent à 20% le pourcentage de la population alors anéantie dans des conditions atroces.

L’ouvrage collectif co-dirigé par Pierre Bayard et Soko Phay-Vakalis vise à rappeler ce que fut la spécificité du génocide cambodgien.

Il existe des caractéristiques (techniques, culturelles et socio-politiques) propres à chaque génocide. La destruction du peuple cambodgien obéit (outre cela) à des lois communes aux différents génocides qui tiennent dans une double volonté : d’anéantissement de celui que l’on considère comme un « ennemi de classe » et d’effacement des traces de cet anéantissement.

Le processus d’effacement des traces des « crimes de masse » est, dans l’histoire, bien connu. Les Allemands, à la fin de la 2e guerre mondiale, se sont efforcés d’effacer les traces de leurs crimes, allant jusqu’à vider certaines fosses communes pour brûler les cadavres et en disperser les cendres.

Ce processus d’effacement culmine dans le cas du Cambodge. La victime est « niée », anéantie. Et tout est mis ensuite en place pour qu’il n’y ait ni trace, ni souvenir, ni commémoration de la personne disparue. Il s’agit somme toute de constituer une « histoire  blanche ». Nulle. Neutre. Sans victimes et – bien sûr — sans bourreaux.

Un long et efficace processus de déni s’est ainsi emparé de la société cambogienne. Avec la complicité des sociétés occidentales qui – longtemps — se sont montrées aveugles et ont mis ensuite beaucoup de temps avant de reconnaître (souvent partiellement) la réalité du génocide.

Le processus du déni n’est pas propre à l’histoire du Cambodge. Ce mécanisme psychologique, qui fait que l’on refuse de reconnaître ce qui pourtant crève les yeux, sévit dans bien des comportements. Mais lorsqu’il prend l’ampleur qu’il a connu dans la société cambodgienne postérieure à 1979, le mécanisme a des conséquences redoutables pour l’évolution même du pays.

D’où l’absolue nécessité d’une « mémoire » des faits. Ce à quoi s’emploient passionnément des cambodgiens, soutenus dans leur entreprise par quelques occidentaux : intellectuels, gens de théâtre, etc.

Des artistes cambodgiens (rescapés du génocide ou représentants de la nouvelle génération) se sont attelés à la tâche (terrible, mais nécessaire) de témoigner, rappeler, faire « revivre » le passé enfoui. Des écrivains, des cinéastes comme Rithy Pahn (auteur de documentaires sur le génocide et ses conséquences), des artistes aussi, tels Vann Nath (rescapé du centre d'’extermination S-21) ou Séra (qui appartient à la génération d’après) s’emploient à redonner au peuple cambodgien une « mémoire ».

Car seuls la prise de parole, le témoignage et la volonté de faire, peuvent permettre au peuple cambodgien de retrouver ses racines et son âme…
« Mon amour, je ne savais pas
Qu’au clair de lune on pouvait autant souffrir
Merci de m’avoir dit ce qui s’était réellement passé
Dans mon cœur je garderai cette histoire. »

(ThomThom, groupe de rock franco-cambodgien)

Cambodge. Atelier de la Mémoire.

Séra, Prasat IV, 2012.

dimanche 12 janvier 2014

ANTONIN ARTAUD DANS LA GUERRE. Tables des matières.



TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION
De Verdun à Hitler et Nagasaki : les guerres d'Antonin Artaud.

PREMIÈRE PARTIE
LA GUERRE DE 1914-1918.
ARTAUD, Antoine, Marie Joseph, Numéro matricule : 3728.


A — 1914-1918 : ANTOINE ARTAUD, soldat d'infanterie, ajourné, puis trois fois réformé.
Artaud et le Dr Joseph Grasset : dans le contexte de la guerre. — Artaud, Breton, Masson... Une génération précipitée dans la guerre.— Verdun : 1916. Disjecta membra.— L'eau et la boue des tranchées.
B — LA GRANDE GUERRE ET LES CENTRES NEURO-PSYCHIATRIQUES DES ARMÉES
Un laboratoire pour le comportement humain. — Traumatismes, névroses et "sinistroses" de guerre. — L'Automatisation de la guerre : mécanique asilaire et mécanique guerrière. — Une nouvelle gestuelle. — Des traitements coercitifs utilisés des deux côtés du front. — Clovis Vincent, Gustave Roussy et le "torpillage". — Clovis Vincent et l'Affaire du Zouave Deschamps. — Gustave Roussy et le "Nid d'Aigle" du Fort Saint-André. — Le Centre de neurologie de Marseille (XVe Région).
C — LE "GRAND IMITATEUR" : LA SYPHILIS
1914-1920 : guerre, sexualité et maladies vénériennes. — Marseille, ville ouverte, ville d'épidémies. — Victor Audibert : les "nuances" de la syphilis. Le souffreteux, le génie et le criminel. — Janvier 1917 : une opportune "syphilis héréditaire". — Les "Obus magiques" du Dr Paul Ehrlich (1854-1915). — Le Théâtre des "Enervés". — Joseph Babinski et André Breton : le simulateur et son double. — Simulation et Sursimulation. — "Simulateurs de création" et "simulateurs de fixation". — André Breton et la "simulation" des maladies mentales.
D — LA "DRÔLE DE GUERRE" de Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) et Antonin Artaud (1896-1948).
Le vent des obus, la boue des Flandres. — Les "crisards" de la guerre de 14. — La lâcheté et "l'imagination de la mort". — Le Régiment des dévoyés et des "errants". — La cruauté, la chair, la viande, la langue. — Une vision de l'après-guerre. — La Parade, le cirque et l'anarchie. "Guignol's band". — La peinture du milieu hospitalier.

DEUXIÈME PARTIE
L'APRÈS-GUERRE (1919-1939). LA GUERRE CONTINUÉE.

A — UNE SOCIÉTÉ CIVILE BOULEVERSÉE. Le retournement de la proposition de Clausewitz.
La culture de l'après première guerre mondiale. — Le surréalisme en guerre contre la guerre. — La "montée aux extrêmes".
B — 1928-1932 : UNE GUERRE DE CINÉMA : Verdun, Visions d'histoire (1928), Les Croix de bois (1932)
Verdun, Visions d'histoire (1928) : La mort du soldat. — 1931-1932. Les Croix de Bois. — Le "crisard" de la guerre de 14-18. — La Guerre. De l'expressionnisme à Abel Gance.
C — L'HYGIÈNE MENTALE.
Les causes de la folie : la formation d'Edouard Toulouse. — Edouard Toulouse (1865- 1947). — La Biotypologie. — Antonin Artaud et Edouard Toulouse. — Le monde guerrier de la médecine : guerre à la maladie. — L'évolution du terme d'"hygiène mentale". — Une faute héréditaire. — Décadence et dégénérescence. — Le "Capital humain" et le coût des traitements : une économie de la maladie mentale. — 1936. La montée des fascismes. — Janvier 1937 : L'Hygiène mentale et la prophylaxie des troubles mentaux. — L'Apocalypse. — Le nazisme ou la rencontre de l'eugénisme et de la race.

TROISIÈME PARTIE
1939-1946 : EXILÉ DANS SON PROPRE PAYS

A —LE TEMPS DES ASILES
La France en guerre. L'exode, l'Occupation. — La situation dans les asiles d'aliénés. — 1939-1943 : la vie à l'asile de Ville-Évrard.
B — L'ENTRÉE D'HITLER DANS LE JEU DE LA FOLIE
Les cafés berlinois et le Romanischès Café (1930-1932). — Hitler et les "plans" de Ville-Évrard. — Hit1er, ce fou, ce pantin. — Août 1941. "Avez-vous déjà rêvé de Hitler" (interview d'André Breton par Charles-Henri Ford). — La guerre : une méthode virale. — Le Territoire, la carte.
C — HITLER (1889-1945) : de Pasewalk à la "Solution finale"
La "première guerre" d'Hitler : fabrication d'une légende. — Le caporal A.H., "névrosé de guerre". — Névrose de guerre et hystérie : le dossier médical d'Hitler. — L'esthétisation de la guerre.

QUATRIÈME PARTIE
LA PÉRIODE DE RODEZ. RÉSISTANCES ET MACHINES DE GUERRE.

A — 1943-1946 : L'ASILE DE RODEZ
Les électrochocs. — "L'armée de ses filles de coeur". — La mitraille et le "vert-de-gris".
B — RÉSISTANCES
La guerre comme modèle. — L'état de guerre psychiatrique. — La maladie comme franchissement des limites. — Le Théâtre des opérations.
C — L'ANTISÉMITISME ET LA QUESTION DE LA RACE
Robert Desnos, Sonia Mossé : la barbarie nazie.

CINQUIÈME PARTIE
STRATÉGIES DE GUERRE ET MANIÈRES D'ÉCRIRE

A — LA PUISSANCE DE FEU DU MOMO
Puissance de destruction et machines de résistance. — Le corps-canon. Machines de Victor Tausk. Machines d'Antonin Artaud. — Le blindage de l'être. — Jeux de stratégies, jeux de guerre.
B — LA MACHINE DE GUERRE DES CAHIERS (1945-1948)
Écrire. Guerroyer. Dessiner. — Souffles. — Les Sorts et les Lettres au Dr Fouks. — Les "cahiers-canons" de Rodez. — Antonin Artaud, Gaston Ferdière et leurs doubles guerriers.

SIXIÈME PARTIE : 1946-1948
L'APRÈS-GUERRE, LE RETOUR, L'ÈRE ATOMIQUE
Nagasaki et Bikini. [Hiroshima]. — L'entrée dans l'ère atomique. — André Breton : Hiroshima et la bombe vue d'Amérique. — Les guerres américaines. — 1948 - Pour en finir avec le Jugement de Dieu. — Un Artaud politique. — La décadence européenne. —Le délire politique : Les fous sont au pouvoir.

CONCLUSION
POLITIQUE ET PSYCHIATRIE. LA QUESTION DU POUVOIR.
Extension du domaine de la psychiatrie. — Le psychiatre comme prescripteur politique. — Entrée des Experts.

DOCUMENTS ANNEXES.
BIBLIOGRAPHIE. FILMOGRAPHIE. INDEX.
114 ILLUSTRATIONS.

Livre aux Editions Blusson

Le Choix des Libraires


mercredi 1 janvier 2014

BONNE ANNÉE 2014 !


Quand elle fond,
La glace avec l’eau
Se raccommode.
(Teitoku)