vendredi 1 janvier 2021

2021 - Sons, Aubes & Crépuscules.

Pour 2021, je choisis pour vous
tous les « chromos » du monde…

les grands pins japonais
ciels lyriques et musiques baroques

Les chansons, les fêtes,
Oum Kalsoum, Nina Hagen et la Callas

Les « Déserts » de Varèse,
les "Chinoiseries » de Duke Ellington,
les Sonates d’Henry Purcell,
le Requiem de Mozart
et "La Nuit transfigurée"

« La Femme de Sable »
et Les « Enfants du Paradis »

« Les Oiseaux » de Messiaen
Un Solo de trompette
et des tambours (japonais, africains)

À vos marques : prêts… PARTEZ!

« Déserts » de Varèse

8 commentaires:

fdemeredieu a dit…

Et je me dis : chacun pourrait ajouter en commentaire (de manière personnelle ou anonyme) d'autres listes
d'éléments essentiels (ou non) mais qui nous tiennent tant à cœur. Et nous donnent le goût de vivre…
Cela deviendrait une sorte de carte de vœux collective : une longue liste de ce qui est pour nous l'"essentiel" et le sel de la vie.

Juliette Soulez a dit…

Taxi Téhéran chère Florence !

fdemeredieu a dit…

Bonne année, Juliette.
Et on embarque avec vous dans le "Taxi Téhéran"… On y verra se lever les aubes et les crépuscules à venir.

Erwan Blesbois a dit…

L'époque suit l'ontogenèse des boomers jusqu'à leur dernier souffle. Cela veut dire que l’époque (il y a longtemps) s’est émancipée moralement et sexuellement sous l’impulsion de leur jeunesse, qu’ils ont obtenu beaucoup d’argent et de nouveaux droits du travail qu’ils ont réclamé au nom d’une émancipation sociale d’inspiration marxiste, et qu’on leur a donné (des droits qu’aujourd’hui ils retirent sous l’impulsion de réformes successives). Qu’ils n’ont pas hésité à expérimenter sur leurs enfants de nouvelles formes de sexualité jusqu’ici réprouvés. Que devenus adultes mûrs ils sont devenus franchement libéraux radicaux avec un petit fond libertaire de nostalgie pour la jeunesse perdue. Qu’ils ont beaucoup spéculé, faisant augmenter exponentiellement les prix pour se loger et même pour se nourrir sans aucune considération pour ceux qui viendraient après. Qu’en vieillissant ils ont éprouvé le besoin de créer un nouvel ordre moral dit politiquement correct, une censure terrible bien plus contraignante que celle qu’ils avaient aboli et qui renvoyait à l’héritage de De Gaulle, et d’élire le genre de gendre idéal qui correspondait le mieux à leurs inspirations libérales et de rétablissement moral et conservateur. Enfin qu’au crépuscule de leur vie, ils furent hantés par l’idée de la mort et de la terreur qu’elle leur inspirait après une vie si bien remplie, et qu’ils diffusèrent à l’ensemble de la population, jusqu’aux enfants, qui elle n’est pas concerné par sa hantise de la mort et son obsession de la préservation de la vie âgée. Bref ils n’ont émancipé qu’eux-mêmes, très bien vécu, et beaucoup contraints les autres, voilà peut-être ce que l’on retiendra en 2121 de la folle épopée des baby-boomers. Bonne année !

Erwan Blesbois a dit…

Les baby-boomers ont beaucoup réfléchi à leur épanouissement personnel, avec force intellectuels pour les soutenir dans leur recherche de « la beauté, de la liberté, de l’art et de l’amour » ; mais ils ont totalement laissé de côté la question de la transmission du monde tel qu’ils l’avaient trouvé, aux générations futures. D’où la crise actuelle.

Cependant pour modérer mon propos sur Alain Finkielkraut (qui appartient à la génération des baby-boomers) l’appréciant par ailleurs, je dirai que constatant juste que dans une civilisation comme la civilisation grecque où le Pharmakon (remède et poison) était l'art et la beauté, la pédophilie pouvait aider les adolescents à s'élever à la hauteur de leurs tuteurs.

Dans une civilisation totalement matérialiste et laide comme la nôtre, la pédophilie bousille irrémédiablement.

Effectivement a pédophilie c'est aussi une affaire de contexte : à notre époque elle est absolument inacceptable, d'autant plus que les soixante-huitards (dans la mouvance de ce mouvement on trouve Finkielkraut mais pas Zemmour) ont trahi tous leurs idéaux d'émancipation du genre humains pour les remplacer par des valeurs consuméristes et mercantiles. Il ne s'agit pas d'un nouvel ordre moral absolu remplaçant les vieux dieux gaulliens d'antan, cela est un épiphénomène bien qu’il existe. Le phénomène actuel est qu'il s'agit du dieu fric régnant depuis le tournant néolibéral des années 80 ; la génération des boomers ayant été globalement pédophile un temps avec notamment ses propres enfants, s'est sagement rangée sous le dogme de l'économie libérale et du nouvel ordre moral, sans aucune considération pour le sacrifice qu’elle leur avait demandés.

Dans un monde sans considération pour la beauté, la pédophilie est un crime absolu : il n'y a plus que des victimes réduites à l'état de déchets consommés, quand elles auraient pu s'élever dans une civilisation plus évoluée spirituellement à hauteur de leurs tuteurs et amants, dépassant ainsi leur statut de "victimes". Je n'en démords pas malgré tous les travaux des spécialistes en neurosciences sur la psychologie de l'enfant, l'inceste, le viol, la pédophilie. C'est notre société consumériste et matérialiste qui produit des victimes en masse et cela à tout point de vue, dont l'obsolescence est programmée, une société de traumatisés incapable de se prendre en charge, et non pas la pédophilie en soi qui est un mal absolu. C'est en cela que l'on peut comprendre Finkielkraut quand il parle d'une « société victimaire », il se place peut-être d'un point de vue gréco-latin, ou issu de la Renaissance, où effectivement il existait des adolescents consentants et reconnaissants ainsi que des tuteurs bienveillants et responsables.

Matilda a dit…

Bonjour,

Je ne vous écris pas en lien avec ce post, mais parce que je découvre aujourd'hui votre article "de l'obscénité photographique" paru en 1983 dans Traverses. Vous y parlez en introduction d'une "esthétique de l'acuité visuelle" dominante en Occident depuis la renaissance, avec une note de fin qui renvoie vers un article à paraître dans un ouvrage collectif : La théorie de la photographie : la photographie et ses prothèses.

Je travaille actuellement sur l'obsession "d'aller voir", notamment en lien avec la microscopie et je suis très curieuse de consulter l'article que vous mentionnez.

A tout hasard, pouvez-vous me dire si cet article est paru, sous un autre titre peut-être, car mes recherches ne me mènent nulle part...

Grand merci en tout cas pour vos textes qui m'apportent déjà bien des idées pour avancer ma réflexion.

Matilda Holloway.

fdemeredieu a dit…

Bonjour,

Voici - un peu "au débotté" - les références de l'article, paru dans la revue Parachute en 1984.
https://www.snrbaudouin.com/parachute-art-contemporain-numero-34-mars-avril-mai-1984-collectif-c2x33323495?PGFLngID=0

Vous devriez pouvoir le trouver en bibliothèque.

Bonnes recherches.

Florence de Mèredieu

PS - Il faudra que je "republie" cet article

Anonyme a dit…

Bonjour,

Un grand merci pour votre réponse !
J'attends de recevoir la revue, hâte de vous lire.

Bon dimanche,
Matilda Holloway.

Enregistrer un commentaire