Dédié à l'art le plus contemporain, le Palais de Tokyo rouvre ses portes après une interruption et ce que l'on n'oserait appeler des « travaux », puisque l'opération principale a surtout consisté à dégager de nouveaux espaces et effacer tout ce qui pouvait constituer des limites, des frontières et des lieux clos.
Résultat : une mise à nu de l'ossature et de la structure du bâtiment qui - architecture des années 1930 oblige - sont magnifiques. Les espaces, les volumes, la lumière et les échappées sur l'extérieur sont en soi une expérience esthétique. Qu'on ne saurait bouder.
Ces échappées sur le dehors, la cour du monument, la Seine en arrière-plan et la passerelle qui mène au Musée du Quai Branly, ont de quoi ravir les contemplateurs et regardeurs qui visitent le lieu. Ces fameux « regardeurs » qu'évoquait Marcel Duchamp...
Cette dimension, d'une « action contemplative » du public, est soulignée par le travail du roumain Dan Perjovschi, « le Dessin du Palais », qui traite de manière ludique - et graphique - les hautes fenêtres du Palais. Vitres transparentes, et plus que transparentes, « ouvertes » sur l'extérieur et rehaussées de graffiti ironiques, poétiques et un brin décalés... Tout ce que j'aime.
Pour le reste, le lieu est difficile, les accrochages risqués : il n'est pas certain que la volonté « affichée » (s'agirait-il de combler un manque de moyens dévolus à la restauration des espaces ?) de conserver le béton brut, et quelques gravats apparents, soit une bonne solution. Il reste que cela peut constituer un challenge à relever pour artistes aventuriers.
L'OUVERTURE s'est faite en fanfare. Avec beaucoup, beaucoup de performances. Ce qui, là aussi, constitue un jeu risqué, la performance étant un protocole très rebattu. Mais l'on reviendra, dans un autre billet de ce blog, sur cette dernière question.
Savourons, pour le moment, la beauté du lieu, la lumière qui tombe en cascades des grandes verrières, et attendons l'ouverture prochaine (le 20 avril) de la Triennale annoncée : INTENSE PROXIMITÉ.
Palais de Tokyo
Palais de Tokyo, 2012. Ph. ©FDM
Résultat : une mise à nu de l'ossature et de la structure du bâtiment qui - architecture des années 1930 oblige - sont magnifiques. Les espaces, les volumes, la lumière et les échappées sur l'extérieur sont en soi une expérience esthétique. Qu'on ne saurait bouder.
Ces échappées sur le dehors, la cour du monument, la Seine en arrière-plan et la passerelle qui mène au Musée du Quai Branly, ont de quoi ravir les contemplateurs et regardeurs qui visitent le lieu. Ces fameux « regardeurs » qu'évoquait Marcel Duchamp...
Cette dimension, d'une « action contemplative » du public, est soulignée par le travail du roumain Dan Perjovschi, « le Dessin du Palais », qui traite de manière ludique - et graphique - les hautes fenêtres du Palais. Vitres transparentes, et plus que transparentes, « ouvertes » sur l'extérieur et rehaussées de graffiti ironiques, poétiques et un brin décalés... Tout ce que j'aime.
Pour le reste, le lieu est difficile, les accrochages risqués : il n'est pas certain que la volonté « affichée » (s'agirait-il de combler un manque de moyens dévolus à la restauration des espaces ?) de conserver le béton brut, et quelques gravats apparents, soit une bonne solution. Il reste que cela peut constituer un challenge à relever pour artistes aventuriers.
L'OUVERTURE s'est faite en fanfare. Avec beaucoup, beaucoup de performances. Ce qui, là aussi, constitue un jeu risqué, la performance étant un protocole très rebattu. Mais l'on reviendra, dans un autre billet de ce blog, sur cette dernière question.
Savourons, pour le moment, la beauté du lieu, la lumière qui tombe en cascades des grandes verrières, et attendons l'ouverture prochaine (le 20 avril) de la Triennale annoncée : INTENSE PROXIMITÉ.
Palais de Tokyo