mardi 28 novembre 2017

MATERIAL and IMMATERIAL History of Modern and Contemporary Art. What News ?

MATERIAL and IMMATERIAL History
of Modern and Contemporary Art.
Publishing (Editions), Larousse, 2017. (front cover).

"There are moments of dizziness very, very strong ; the world falls over monstrously." (Abraham Poincheval, at the end of at the end of his performance : " project to live in one Pierre ", Palace of Tokyo, in February, 2017).

What about this quite last edition ? What's new in the art and in the art history?

At OPENING of the boo : a clear stand on "Notions" of MODERN ART and CONTEMPORARY ART, which widely occupied the debates of these last years. This Foreword should (to him alone) activate some controversies …

Widely INCREASED, with a renewed iconography, this 4th edition extends and amplifies the whole previous work. New elements, new artists, new perspectives are integrated into the progress of the book.

THE founding ARCHITECTURE of the work remains intact, enriched by artists' contemporary confirmed contributions (as Marina Abramovic, Vera Molnar, Daniel Buren, Jeff Koons, Olafur Eliasson, Ai Weiwei, Damien Hirst, Maurizio Cattelan, etc.) as well as the works of new artists (as Patrick Beaulieu, Antoine Perrot, Douglas Scholes, Lee Bull, Prune Nourry, Eric Baudart, Bansky, etc.).

Characteristic of the last decade, the PERFORMANCE is the object here of new developments. Certain artists (Such Marina Abramovic) developed considerably their project. Artists appeared (as Abraham Poincheval, Caroline Boileau and many others) who try to push away (to repel) the limits of the physical machinery. New fields (as the dance) invaded the territory of the plastic arts, questioning again, the plan of the artistic territories.

The invasion of the field of the contemporary creation by art-goods is taken into account too. Fragonard, Rubens, Van Gogh, etc., become marks that appropriate big captains of industry.

At the other end of the social field, cities, walls, public buildings, streets and up to the places of fight, see each other invested by the street art (JR, Bansky, etc.).

New works appear (or develop - as the works in situ of James Turrell) which enrich and disrupt the long history of the cosmic relation which the man maintains with materials.

Revisit in depth modern and contemporary art. Go of discovery to discovery. Verify the scale and the power of the current creation: it was for me an immense pleasure. I wish today to pull the reader at the heart of meanders recently traced by those who - such the "small chap" whom evoked Picasso, do not stop coming into the world and appearing. Like Maurizio Cattelan's wax double, contemplating the world since the crevice cut in the ground of the world.


Table of contents of the previous edition (3th publishing — in French)

mercredi 22 novembre 2017

Edmund ALLEYN. Biographie. Par Gilles Lapointe.

Atelier d’Edmund Alleyn, vers 1954 (Succession Edmund Alleyn).

« Ça a commencé par un jeu (…). C’était de créer des sortes de petites plaques de mémoire visuelle. (…) C’est toujours demeuré une fascination de pouvoir mettre quelque chose en image. Je pense que je suis un chasseur d’images. » (Edmund Alleyn)

Né à Québec, Edmund Alleyn (1931-2004) aura parcouru une ample moitié du XXe siècle, en naviguant et bourlinguant dans tous ces bateaux dont il a tant apprécié la représentation. Barques fines et plates, bateaux de croisière et grands paquebots transatlantiques hantent bien des paysages des tableaux de ses dernières décennies.

Auparavant, il avait déjà vécu plusieurs vies : de part et d’autre de l’Atlantique. Avec, tout d’abord, des années d’enfance et d’adolescence dans une famille aisée, riche culturellement mais assez rigide. La projection dans le monde adulte se fera progressivement par une série de révoltes et de ruptures qui l’amèneront à privilégier l’aventure artistique.

Car c’est bien d’une aventure artistique dont il est question. Et non point d’une carrière. Car ce qui domine en lui, c’est un certain romantisme dont il ne se départira jamais. Cet instinct poétique et cette empreinte « humaniste » - à laquelle il tenait tant - s’accompagneront (surtout dans les dernières années) d’une vision critique, plus désabusée. Son œuvre se caractérise alors par des thèmes grinçants et une vision de l’homme parfois « simiesque » (Les Éphémérides - 2000-2004). Sur le plan pictural, l’acrylique, le lissage de la surface, un certain traitement du tableau comme « image » (la série des Indigo, 1980-1990) se seront substitués à la peinture à l’huile et aux abstractions de ses tout débuts.

Marqué au départ par l’automatisme québécois (il admire profondément l’œuvre de Borduas qu’il va rencontrer à New York juste avant son départ pour Paris), Edmund Alleyn découvre Nicolas de Staël, Picasso, mais aussi Willem De Kooning.

Des longues années passées à Paris (1955-1970), il avait coutume de dire qu’elles lui avaient « tout appris ». Ce sera donc à l’intersection féconde de ces deux continents - l’Amérique du Nord et l’Europe (dont Paris est alors la capitale culturelle) qu’il inscrira sa démarche. Cette intersection géographique est aussi une intersection des cultures et des langues (l’anglais et le français), un certain bilinguisme (culturel, mais aussi politique) marquant l’ensemble de la vie de ce québécois de cœur.

Le retour au Québec (en 1971) se fera très vite sous les auspices d’une nouvelle aventure picturale, Imprégnée cette fois de réalisme, voire d’hyperréalisme (Une belle Fin de Journée, 1973). Un certain regard, aigu, photographique, inspiré du « sharp focus » s’impose pour un temps. Avant qu’il ne revienne à une forme de romantisme, très marqué cette fois-ci, par l’image, l’estampe. Le tableau se déploie à l’instar d’un mur, d’un drapeau ou d’une grande affiche, dont on aurait ôté les lettres et les sigles. Reste quelque chose qui est de l’ordre d’une « persistance mémorielle » et - au sens propre du terme - d’une imago. Une impression subsiste, s’impose et fait tableau.

La biographie de Gilles Lapointe est une biographie « à l’ancienne ». - Ce qui, bien sûr, est un compliment. Précise, érudite, basée sur un grand nombre d’entretiens avec l’artiste, bourrée de références, appuyée sur des témoignages. Très attentive à l’évolution artistique d’Edmund Alleyn, elle se lit aussi « comme un roman ». De façon aisée, vivante. Le style est élégant et l’on sent bien que la consultation des abondantes archives du peintre s’est faite dans le plaisir de la découverte.

La richesse des documents qui accompagnent le texte (photographies, reproductions d’œuvres, de dessins, etc.) concourt à la vie de l’ensemble. — Edmund Alleyn est bien présent, vivant, dans l’ensemble de ces pages.

Gilles Lapointe, Edmund ALLEYN, biographie, Montréal (Québec), Les Presses de l’Université de Montréal, 2017.

Edmund Alleyn. Portrait, 1964 (Succession Edmund Alleyn).

vendredi 10 novembre 2017

PARIS PHOTO 2017. Un réel construit. Déconstruit. Reconstruit.

Mo Yi, Installation, 2015-2016.

Paris Photo - Grand Palais.
Du 9 novembre au 12 novembre 2017.

Foisonnante et diversifiée, cette 21e édition d’un Salon devenu incontournable pour les aficionados et les amoureux de la photographie, est marquée du triple sceau (historique, esthétique et politique) de la CONSTRUCTION, DÉCONSTRUCTION et RECONSTRUCTION de cette réalité que l’image photographique a pour fonction de dupliquer ou refléter.

Il faut se méfier des reflets et des miroirs dont Cocteau disait qu’ils savaient « mentir » vrai. Ce singulier principe de réflection qui sous-tend le cliché photographique, on le perçoit sans cesse au détour de ces Galeries que l’on parcourt comme autant de boîtes noires et de pièges à reflets.

Le RÉEL partout se distord et tronçonne (corps disloqués de John Coplans ; nus anamorphosés d’André Kertesz ; visage fracturé de Dora Maar (Double Portrait, 1936) ou suturé de Marina Black (The Slice, 2015).

Ce réel se construit et s’architecture aussi. Les lignes de force des plans, des paysages, des cités et des corps auront été incessamment dévoilés, soulignés ou construits par les armes magiques du constructivisme russe, de la nouvelle objectivité des années 1930, d’une certaine photographie américaine des années 1950 ou les recherches expérimentales sur les relations du corps et de l’espace (Klaus Rinke, Action : Body Postures against a wall…, 1970).

Nourrie des matières, des corps (humains, animaux, « végétaux »), de la singulière réalité du paysage urbain, l’image se fait abstraite. Pliure. Anamorphose. Ellipse.

Détruit, annihilé, ce réel se recompose et se restaure. Il persiste dans la singulière mémoire des ruines et des compositions photographiques. Partant de leurs archives personnelles, Anne et Patrick Poirier revisitent une mémoire dont ils accumulent les fragments, les images superposées ou jointes bord à bord. "Les Poirier" ayant toujours travaillé sur les ruines, les fragments, on assiste à une sorte de mise en abîme du monde des ruines.

Le magistral triptyque exposé par Pascal Convert (Falaise de Bâmiyân, 2017) amène notre œil à « entrer en résistance », à voir, revoir et conserver en nous la pleine densité des Bouddhas détruits par les talibans en mars 2001.

Les prises de vues successives, les montages, processus de feuilletages et ajustements numériques de Thomas Bangsted aboutissent à une forme de condensé visuel, à une « hyper-photographie », presque irritante pour l’œil à force de détails, de reflets et de précision (Cf. Schlachtschiff Tirpitz, 2017 : paysage de fjord et cuirassé (le Tirpitz).

Ce salon est à l’exemple de la planète : cosmopolite. Le réel y est tout aussi bien européen, africain, asiatique, mixte. La Chine y est particulièrement représentée, fournissant tour à tour les clichés graffittés et retravaillés des archives photographiques de la Révolution culturelle chinoise (Mo Yi, Installation. Ensemble de 52 tirages. Peinture acrylique sur impressions numériques.) ou les paysages brumeux, elliptiques et allongés à la façon d’un emakimono, d’un long rouleau que le regard déplie et déploie dans une longueur indéfinie (Zeng Yicheng).

Schlachtschiff Tirpitz 2017.
Pigment Print. 161.3 x 284.1cm.
Thomas Bangsted / Galleri Tom Christoffersen.

dimanche 5 novembre 2017

TAANTEATRO. Artaud Actualité - Paris Novembre 2017.

Affiche du Théâtre de Nesle.

4 représentations de
la compagnie TAANTEATRO

Les 01, 08, 15 et 22 novembre
à 20h30 au Théâtre de Nesle.

ARTAUD LE MÔMO
avec Maura BAIOCCHI.

A voir absolument.
Une magnifique performance.

Taanteatro au Théâtre de Nesle

La Troupe Taanteatro