3 rue du Pont Louis-Philippe, 75004 Paris
du mardi au samedi, de 14H à 19H.
Mai-juin 2016.
Photographies visibles durant un temps indéterminé,
avant transhumance de la Galeriste en d'autres horizons.
Florence de Mèredieu, Ombres de la préhistoire. Préhistoire de l'ombre. — Les clichés de cette Série ("Prehistoric Shadows") ont été effectués en Corse, en 2015, à proximité ou à l'intérieur de sites préhistoriques. Ils ont ensuite été montés en triptyques.
La forêt, expliquait naguère Paul Virilio, est "la première chambre noire". Me retrouvant, à l'automne dernier, dans une de ces forêts archaïques où l'on retrouve maintes traces et vestiges préhistoriques, j'ai traqué partout les ombres : ombres des végétaux, des arbres, des rochers et jusqu'à ma propre silhouette, indéfiniment changeante et répétée.
Les jeux du soleil sur des amoncellements de rochers cyclopéens ont fourni un autre terrain de jeu. Un écran où contempler quelques figures antédiluviennes.
Consciente de ce que d'autres humains (il y a plusieurs millénaires) se sont semblablement émerveillés du glissement des ombres, j'ai cliché, cliché, emmagasinant ombres, lumières et silhouettes fugaces.
Agathe Gaillard me permet aujourd'hui de révéler et montrer les mondes que ces images triples ont peu à peu constitués. La Galerie fournissant une autre chambre noire, un autre parcours lumineux.
Nota bene - Ces photographies furent pour moi importantes, car elles représentent, en mai-juin 2016, la première manifestation publique de ce processus qui consiste - dans le champ de mes recherches et de mes amusement - à suturer et greffer entre elles les images. En constituant ainsi des diptyques ou triptyques de nature quasi organique (avril 2018).
Comme dans les "Boîtes" de Joseph Cornell (qui peuvent abriter des soleils, des cailloux et quelques figures) la Compagnie de la Galerie y est d'excellence.
* Merci à Dominique Salini de m'avoir fait découvrir les paysages et sites corses.
Galerie Agathe GAILLARD