Documents papiers, photographies, correspondances privées et professionnelles, interviews, films, vidéos, différents états d'une œuvre pouvant utiliser des supports variés (manuscrits d'écrivain, œuvres plastiques, story-board, etc.) les archives sont très diverses.
Aucune archive ne ressemble à une autre. Et il est certain que les modes d'approche ne peuvent - d'une archive et d'un ensemble à un autre - se ressembler.
Le propre de la Fondation Hartung Bergman est d'être indissociable d'un lieu : un site, une maison, des dépendances et deux ateliers construits au début des années 1970 pour un couple d'artiste, Hans Hartung et Anna-Eva Bergman. Ils y vécurent et y travaillèrent jusqu'à leurs morts respectives (en 1989 et 1987).
Leur empreinte est partout. Dans la maison, quasi inchangée, leurs bibliothèques respectives, le champ d'oliviers centenaires et les grands pins qui auréolent le site de leur mouvement et le rythme de leurs troncs. Cette marque s'inscrit jusque dans le bleu très particulier de la piscine, ce bleu qui fut étudié de manière à reproduire le bleu de la mosaïque initiale détériorée. Lorsque l'on se baigne à l'ombre des grands pins, dans le patio géométrique et aérien, on est bien encore au cœur d'une archive demeurée sensuelle, vivante et habitée.
Une des singularités de cette archive est d'avoir été voulue, initiée, préprogrammée du vivant même des deux artistes qui avaient enclenché très tôt un processus de classement et de conservation des différents états de leurs démarches.
Rien à voir donc avec la poussière et le fouillis d'un grenier ou avec la sécheresse du protocole administratif d'une bibliothèque.
Tout est classé, ordonné, archivé. Méthodique et rigoureux. Mais cette rigueur a pour corollaire le mouvement dans l'eau bleutée de la piscine, l'ombre musicale des oliviers et la rythmique étrange que trace dans le ciel de Provence le tronc affûté des grands pins.
Séminaire Art et féminisme 4 : Autour de la question des archives audiovisuelles. Dirigé par Christine Lamothe et Hervé Coste de Champeron, sur une proposition de Catherine Gonnard.
Aucune archive ne ressemble à une autre. Et il est certain que les modes d'approche ne peuvent - d'une archive et d'un ensemble à un autre - se ressembler.
Le propre de la Fondation Hartung Bergman est d'être indissociable d'un lieu : un site, une maison, des dépendances et deux ateliers construits au début des années 1970 pour un couple d'artiste, Hans Hartung et Anna-Eva Bergman. Ils y vécurent et y travaillèrent jusqu'à leurs morts respectives (en 1989 et 1987).
Leur empreinte est partout. Dans la maison, quasi inchangée, leurs bibliothèques respectives, le champ d'oliviers centenaires et les grands pins qui auréolent le site de leur mouvement et le rythme de leurs troncs. Cette marque s'inscrit jusque dans le bleu très particulier de la piscine, ce bleu qui fut étudié de manière à reproduire le bleu de la mosaïque initiale détériorée. Lorsque l'on se baigne à l'ombre des grands pins, dans le patio géométrique et aérien, on est bien encore au cœur d'une archive demeurée sensuelle, vivante et habitée.
Une des singularités de cette archive est d'avoir été voulue, initiée, préprogrammée du vivant même des deux artistes qui avaient enclenché très tôt un processus de classement et de conservation des différents états de leurs démarches.
Rien à voir donc avec la poussière et le fouillis d'un grenier ou avec la sécheresse du protocole administratif d'une bibliothèque.
Tout est classé, ordonné, archivé. Méthodique et rigoureux. Mais cette rigueur a pour corollaire le mouvement dans l'eau bleutée de la piscine, l'ombre musicale des oliviers et la rythmique étrange que trace dans le ciel de Provence le tronc affûté des grands pins.
Séminaire Art et féminisme 4 : Autour de la question des archives audiovisuelles. Dirigé par Christine Lamothe et Hervé Coste de Champeron, sur une proposition de Catherine Gonnard.
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