Je découvre sur Internet l'œuvre de Bill Woodrow. Une œuvre grinçante et corrosive. Pleine d'humour. Des sculptures composites, faites de fragments d'objets trouvés, conservés, accumulés... et recyclés.
Il s'agit d'œuvres ironiques, insistant sur cette dimension de dérision qui peut accompagner la vision de l'objet « nu », « détaché », « séparé » de son environnement. Et envisagé d'un coup à la façon d'un clown blanc. Timide parfois. Grotesque. Attendrissant.
Parmi toutes les sculptures répertoriées sur son site, l'une m'est apparue pouvant servir (mais oui : une œuvre d'art, cela peut « servir » !) de bref et humble écho à la Révolution tunisienne en cours.
Le poisson jaune enfermé dans une boîte électrique (dont le cordon de raccord est arraché et coupé) tourne dans sa cage. Il est bien vivant, mais contraint.
Allons. - Le poisson jaune s'est échappé. Suivi d'autres poissons. Bleus, Rouges. Verts. Et Blancs. Et noirs. Une armada multicolore. On souhaite à tous bonne nage dans les courants tumultueux d'une nouvelle Méditerranée.
Bill Woodrow
Exposition : Modern British Sculpture, Royal Academy of Arts (London)
Il s'agit d'œuvres ironiques, insistant sur cette dimension de dérision qui peut accompagner la vision de l'objet « nu », « détaché », « séparé » de son environnement. Et envisagé d'un coup à la façon d'un clown blanc. Timide parfois. Grotesque. Attendrissant.
Parmi toutes les sculptures répertoriées sur son site, l'une m'est apparue pouvant servir (mais oui : une œuvre d'art, cela peut « servir » !) de bref et humble écho à la Révolution tunisienne en cours.
Le poisson jaune enfermé dans une boîte électrique (dont le cordon de raccord est arraché et coupé) tourne dans sa cage. Il est bien vivant, mais contraint.
Allons. - Le poisson jaune s'est échappé. Suivi d'autres poissons. Bleus, Rouges. Verts. Et Blancs. Et noirs. Une armada multicolore. On souhaite à tous bonne nage dans les courants tumultueux d'une nouvelle Méditerranée.
Bill Woodrow
Exposition : Modern British Sculpture, Royal Academy of Arts (London)
2 commentaires:
Bien le bonjour madame De Mèredieu. Je suis attristé de vous annoncer que ce message n'a rien à voir avec le contenu de cette publication, mais j'ai tout de même bon espoir qu'il vous divertisse. Je suis un étudiant en pratique des art visuel et médiatiques dans la belle province de Québec. Je me suis fais donner il-y-a peu de temps le devoir de rédiger une synthèse de l'introduction et de la conclusion de votre ouvrage intitulé HISTOIRE MATÉRIELLE ET IMMATÉRIELLE DE L'ART MODERNE. J'ai trouvé cocasse de vous mentionner ceci car qui sait, peut-être ignoriez-vous que vous étiez au menu des jeunes apprenti artistes québécois. Enfin. Si le coeur m'en dit, je vous récrirai afin de vous faire part de l'évaluation de mon interprétation de votre étude.
Agréablement
Félix
Bonjour à vous,
Attristée ? Non. — La vie d'un livre est complexe et plurielle. Les lectures et les usages de cette "Histoire matérielle et immatérielle…" auront été des plus divers.
J'espère [en sus de cette "synthèse" et de cet exercice pédagogique] que les éléments du livre vous donneront aussi à rêver, en vous promenant dans les chemins sinueux, poétiques et décapants des Duchamp, Yves Klein, Nam June Paik, Bill Viola, etc.
L'important n'est-il pas dans la promenade ?
Bien à vous.
Florence de Mèredieu
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