mercredi 2 novembre 2011

THÉÂTRE. MÉDECINE. LES ORIENTS D'ANTONIN ARTAUD.


LA CHINE D'ANTONIN ARTAUD

Très tôt marqué par l'emprise d'un Orient qu'il découvre au travers des danses cambodgiennes (1922) et du Théâtre balinais (1931), Artaud est fasciné par la civilisation millénaire de la Chine. celle-ci lui apparaît comme le symbole même de l'Orient. - La fréquentation, dans les années 1930, du grand sinologue que fut Georges Soulié de Morant lui fait prendre connaissance du théâtre chinois. Celui-ci sera un des modèles du théâtre qu'il entend promouvoir. Le Dr René Allendy et Soulié de Morant l'initient également à la médecine chinoise et à l'acupuncture. cette dernière lui inspirera cette forme d'"acupuncture théâtrale" qui (par le truchement des formes, des couleurs et des sons) vient atteindre le spectateur en des points précis de son organisme.

TABLE DES MATIÈRES

- Entre Chine de légende et chine européenne
- Les ombres chinoises et le Théâtre de Séraphin
- "Chinoiseries"
- Une Chine Théâtrale très européenne
- Mei Lan-Fang
- René Allendy (1889-1942)
- George Soulié de Morant (1878-1955)
- George Soulié de Morant et le théâtre chinois
- Artaud et le théâtre chinois
- Des séances d'acupuncture
- Théâtre et acupuncture
- Utopies chinoises : Artaud, Segalen, Soulié de Morant
- Cinéma, Cinémas
- "Notes sur les cultures orientales" : une sagesse millénaire
- 1932 : une année très chinoise
- Chinoiseries post-mortem
- Lao-Tseu et la doctrine du vide
- Le Taoïsme et la doctrine du non-agir
- Le Chinois de l'écliptique


LE JAPON D'ANTONIN ARTAUD

Les années 1920-1930 sont, en Europe, marquées par un cosmopolitisme et un goût pour l'exotisme, qui amènent les revues culturelles (Comœdia, Pour Vous, Je sais Tout, etc.) à s'ouvrir largement aux cultures asiatiques. C'est à l'atelier de Charles Dullin qu'Artaud (1896-1948) découvre la stylisation des masques et du théâtre japonais. mais le jeune homme lit aussi Lafcadio Hearn, découvrant la légende de Kwaidan, qui lui inspire un texte. Il se montre fasciné par les idéogrammes, découvre le haïku et s'intéresse à la philosophie japonaise. - Les Japonais eux-mêmes ne seront pas en reste. Ils s'intéressent dès la fin des années 1920 aux surréalistes et, tout particulièrement au surréaliste "non communiste" Antonin Artaud.

TABLE DES MATIÈRES

- Orient-Occident
- Lafcadio Hearn (1850-1904)
- "Hoïchi le pauvre musicien"
- Artaud et les théâtres orientaux
- Le théâtre japonais
- Charles Dullin et le théâtre japonais
- Artaud et le théâtre japonais
- Le Japon de Victor Segalen et de Paul Claudel
- La relation de la scène et de la salle
- Le jeu de l'acteur
- Cinémas japonais
- Médecine et civilisation
- Artaud et le Japon : un jeu d'influences réciproques
- Un Japon post-atomique

(aux Editions Blusson, 2006)

La Chine d'Antonin Artaud / Le Japon d'Antonin Artaud

1 commentaire:

fdemeredieu a dit…

Un article sur le livre
paru dans Art Press (Le 1/11/2007)

FLORENCE DE MÈREDIEU, La Chine d'Antonin Artaud, le Japon D'Antonin Artaud

"Éditions Blusson
C'est d'abord un beau livre, qui associe une présentation originale à une iconographie soignée. L'ouvrage surprend en effet dès qu'on le pend en main : d'un côté vous avez la Chine d'Antonin Artaud, mais si vous renversez le livre (en faisant basculer vers vous le haut de la couverture,vous vous trouvez soudain face à un deuxième livre, du même auteur mais sur un sujet différent - quoique non sans relation :le Japon d'Antonin Artaud. Dès l'abord l'objet-livre surprend, ravit et désarçonne : pas de début ni de fin,
on ne sait par lequel commencer et ceci n'est évidemment pas sans rapport avec le pouvoir d'ébranlement recherché par Artaud en Chine et au Japon.
Faites votre choix, et entrez. Les illustrations sont nombreuses et recherchées, variées et séduisantes dans leurs formats, leurs couleurs, leurs motifs (un ensemble de dessins et de photographies, d'articles et de calligraphies…). Le texte est également intéressant : professeur à l'Université Paris I, Florence de Mèredieu connaît bien Artaud et lui a déjà consacré plusieurs écrits. Ce double livre fourmillant d'informations replace son intérêt pour les deux pays dans le contexte orientalisant de l'époque et montre comment "la connaissance qu'Artaud a de l'Orient est pour une part livresque et passe également par toute une ambiance ou une atmosphère".
L'auteur pousse ensuite plus loin ses analyses en examinant comment les deux pays ont joué un rôle essentiel dans sa poétique (révolution de l'art théâtral, réflexions sur la spiritualité,observations sur le corps comparaisons (avec Dullin, Segalen, Claudel…) pour nous permettre de juger de l'ampleur et de la précision des références d'Artaud."
Michaël Ferrier

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