« Mr Mutilé, Mr tronçonné, Mr amputé, Mr décapité dans les barbelés et les guillotines du pouvoir discrétionnaire de la guerre ». (Antonin Artaud).
1914-1918 : une génération d’artistes et d’écrivains (Artaud, Breton, Masson, Céline…) se trouve projetée dans la Grande Guerre, ses tranchées, ses champs de bataille (Verdun), ses morts et ses blessés psychiques. Des Centres de neuropsychiatrie sont créés pour traiter au plus vite les malades « sans blessures apparentes », et les renvoyer au front.
Cette guerre de 14-18, Antonin Artaud (1896-1948) ne cessera de la revivre. Comme acteur de cinéma, dans Verdun, Visions d’histoire et Les Croix de bois. Comme écrivain, auteur et acteur de théâtre. — Les textes et dessins de ses derniers cahiers sont l’expression de la guerre littéraire et graphique qu’il mène à l’encontre d’une société qui a fait de lui : un « mutilé », un « amputé », un « déporté » de l’être.
Entre les deux conflits (de 1918 à 1939), se mettent en place un processus de guerre continuée (Michel Foucault), une société de plus en plus technicisée et médicalisée, une brutalisation de masse (George Mosse) de la société civile et la montée d’une forme d’« hygiène mentale » et sociale dont le dévoiement aboutira, en Allemagne, au fascisme hitlérien.
1939-1945 : Hitler (soigné lui aussi, durant la Première Guerre, dans un centre psychiatrique) entraîne l’Europe et le monde dans une guerre d’extermination. Artaud connaît alors les asiles psychiatriques, la faim, les électrochocs.
Ce livre plonge au coeur même de ce qui fit l’essentiel de l’histoire politique et culturelle du XXe siècle. La grande histoire s'y écrit au rythme de la littérature et des arts de la première moitié du siècle. On y croise ces psychiatres (et psychanalystes) qui ont nom Charcot, Freud, Babinski, Toulouse, Grasset, Tausk, Allendy, etc. - Ce qu’Edouard Toulouse nommait « la biocratie » marque, aujourd’hui encore, l’ensemble de notre société.
L’originalité de l'ouvrage est de se situer dans la tenaille de deux grandes guerres mondiales et de montrer comment Artaud (mais aussi Céline, André Breton, André Masson et bien d’autres…) se retrouvent au cœur d’un processus de "guerre continuée". L'ouvrage prend en compte une durée longue, qui est aussi celle de la vie et de l'œuvre d'un individu - Antonin Artaud - littéralement "saisi" dans la trajectoire qui arc-boute l'un à l'autre ces deux conflits.
Il s'agit là d’un « récit » résolument pluridisciplinaire, qui aborde la question de la GUERRE d'un point de vue historique, au travers de la littérature, du dessin, du cinéma et du théâtre d'Artaud, dans le contexte culturel, esthétique, médical ("l'hygiène mentale"), anthropologique et politique de la première moitié du XXe siècle. – Une histoire passionnante. L'ouvrage est abondamment illustré et contient des documents inédits.
Livre Editions Blusson
Hopitauxmilitairesguerre1418.overblog
1914-1918 : une génération d’artistes et d’écrivains (Artaud, Breton, Masson, Céline…) se trouve projetée dans la Grande Guerre, ses tranchées, ses champs de bataille (Verdun), ses morts et ses blessés psychiques. Des Centres de neuropsychiatrie sont créés pour traiter au plus vite les malades « sans blessures apparentes », et les renvoyer au front.
Cette guerre de 14-18, Antonin Artaud (1896-1948) ne cessera de la revivre. Comme acteur de cinéma, dans Verdun, Visions d’histoire et Les Croix de bois. Comme écrivain, auteur et acteur de théâtre. — Les textes et dessins de ses derniers cahiers sont l’expression de la guerre littéraire et graphique qu’il mène à l’encontre d’une société qui a fait de lui : un « mutilé », un « amputé », un « déporté » de l’être.
Entre les deux conflits (de 1918 à 1939), se mettent en place un processus de guerre continuée (Michel Foucault), une société de plus en plus technicisée et médicalisée, une brutalisation de masse (George Mosse) de la société civile et la montée d’une forme d’« hygiène mentale » et sociale dont le dévoiement aboutira, en Allemagne, au fascisme hitlérien.
1939-1945 : Hitler (soigné lui aussi, durant la Première Guerre, dans un centre psychiatrique) entraîne l’Europe et le monde dans une guerre d’extermination. Artaud connaît alors les asiles psychiatriques, la faim, les électrochocs.
Ce livre plonge au coeur même de ce qui fit l’essentiel de l’histoire politique et culturelle du XXe siècle. La grande histoire s'y écrit au rythme de la littérature et des arts de la première moitié du siècle. On y croise ces psychiatres (et psychanalystes) qui ont nom Charcot, Freud, Babinski, Toulouse, Grasset, Tausk, Allendy, etc. - Ce qu’Edouard Toulouse nommait « la biocratie » marque, aujourd’hui encore, l’ensemble de notre société.
L’originalité de l'ouvrage est de se situer dans la tenaille de deux grandes guerres mondiales et de montrer comment Artaud (mais aussi Céline, André Breton, André Masson et bien d’autres…) se retrouvent au cœur d’un processus de "guerre continuée". L'ouvrage prend en compte une durée longue, qui est aussi celle de la vie et de l'œuvre d'un individu - Antonin Artaud - littéralement "saisi" dans la trajectoire qui arc-boute l'un à l'autre ces deux conflits.
Il s'agit là d’un « récit » résolument pluridisciplinaire, qui aborde la question de la GUERRE d'un point de vue historique, au travers de la littérature, du dessin, du cinéma et du théâtre d'Artaud, dans le contexte culturel, esthétique, médical ("l'hygiène mentale"), anthropologique et politique de la première moitié du XXe siècle. – Une histoire passionnante. L'ouvrage est abondamment illustré et contient des documents inédits.
Livre Editions Blusson
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