"Entrouvrir un espace dans l'espace." (Lee Ufan)
Partir. Voyager. S'abstraire. Entrer dans un espace-temps de pure poésie. — Les œuvres minimalistes de l'artiste coréen, théoricien du Mono-ha, mouvement né au Japon dans les années 1970, entrent en curieuse (et parfaite) résonance avec les jardins de Versailles.
Retrouver le sens de la nature, des matériaux - donnés et tout faits - que nous offre le cosmos, tel est le sens profond du parcours de Lee Ufan. Qui fonctionne bien comme un anti-Duchamp. Point de ready-made ici, aucun objet préfabriqué par la main de l'homme et qu'il suffirait de désigner comme œuvre d'art et de signer. C'est le matériau naturel - et tout particulièrement la pierre - qui s'offre comme une donnée brute. Fondamentale.
Il ne s'agit plus que d'écouter, regarder, méditer…, de retrouver le sens d'un espace-temps originel de nature cosmique. - Les étoiles sont à proximité d'un sol où se trouvent marquées et prolongées l'ombre des éléments. Une installation comme L'Ombre des étoiles n'est pas sans évoquer le dispositif de Stone Age et de ses pierres dressées.
Les pierres et monolithes de Lee Ufan ne sont certes pas "dressés" dans le paysage, mais "posés", bruts et massifs. On comprend alors tout l'intérêt de la confrontation entre le monde archaïque de Lee Ufan et l'artifice du jardin à la française. Les bosquets enclos et domestiqués des jardins de Lenôtre, les allées (du Roi et de la Reine) à la parfaite géométrie et symétrie, laissent sourdre de leur sol les masses imposantes ou plus aériennes de quelques géants de pierre brute.
Les mouvements de l'air viennent se matérialiser au cœur de la perspective centrale du Château sous forme de ces "Lames de vent", horizontales ou verticales, qui se dressent ou se couchent sous la forme d'un matériau (l'acier) qui épouse et reflète la lumière ambiante.
Ceci est BEAU. Comme la rencontre - dans un espace temps démesuré - d'une nature "brute" (Lee Ufan) et d'un des summums de l'artifice : le jardin à la française. — Cette rencontre se vit comme une pure évidence.
L'Ombre des étoiles. Photo © FDM 2014.
Partir. Voyager. S'abstraire. Entrer dans un espace-temps de pure poésie. — Les œuvres minimalistes de l'artiste coréen, théoricien du Mono-ha, mouvement né au Japon dans les années 1970, entrent en curieuse (et parfaite) résonance avec les jardins de Versailles.
Retrouver le sens de la nature, des matériaux - donnés et tout faits - que nous offre le cosmos, tel est le sens profond du parcours de Lee Ufan. Qui fonctionne bien comme un anti-Duchamp. Point de ready-made ici, aucun objet préfabriqué par la main de l'homme et qu'il suffirait de désigner comme œuvre d'art et de signer. C'est le matériau naturel - et tout particulièrement la pierre - qui s'offre comme une donnée brute. Fondamentale.
Il ne s'agit plus que d'écouter, regarder, méditer…, de retrouver le sens d'un espace-temps originel de nature cosmique. - Les étoiles sont à proximité d'un sol où se trouvent marquées et prolongées l'ombre des éléments. Une installation comme L'Ombre des étoiles n'est pas sans évoquer le dispositif de Stone Age et de ses pierres dressées.
Les pierres et monolithes de Lee Ufan ne sont certes pas "dressés" dans le paysage, mais "posés", bruts et massifs. On comprend alors tout l'intérêt de la confrontation entre le monde archaïque de Lee Ufan et l'artifice du jardin à la française. Les bosquets enclos et domestiqués des jardins de Lenôtre, les allées (du Roi et de la Reine) à la parfaite géométrie et symétrie, laissent sourdre de leur sol les masses imposantes ou plus aériennes de quelques géants de pierre brute.
Les mouvements de l'air viennent se matérialiser au cœur de la perspective centrale du Château sous forme de ces "Lames de vent", horizontales ou verticales, qui se dressent ou se couchent sous la forme d'un matériau (l'acier) qui épouse et reflète la lumière ambiante.
Ceci est BEAU. Comme la rencontre - dans un espace temps démesuré - d'une nature "brute" (Lee Ufan) et d'un des summums de l'artifice : le jardin à la française. — Cette rencontre se vit comme une pure évidence.
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