(Gehry Partners). Photo ©FDM 2015
Les maquettes occupent dans l'histoire de l'architecture une place singulière. Synthèse et modèle réduit de bâtiments qui fonctionnent eux-mêmes souvent à l'instar d'une imago mundi, l'ébauche du bâtiment rassemble la quintessence du projet créatif de l'architecte et témoigne de son rapport au monde.
Brève esquisse, papier ou carton froissé, chiffonné. - C'est ainsi souvent que commencent les projets architecturaux de Frank Gehry. Le miracle est qu'au cœur de l'intuition originelle et dans ce que l'on pourrait prendre pour d'innommables chiffons de papier, réside l'essentiel de l'œuvre à venir.
Matières et formes, tout est déjà là, tel un jeu de possibles, une virtualité (un bourgeon) prête à développer l'arsenal entier de ses invisibles plis. La mâture, pliée, resserrée, n'a plus qu'à se déployer.
Tout est donné dans cet augural chiffonnage de matière. L'utopie s'avère vivante. Il n'est qu'à arrimer l'intuition dans le réel. Cela prend alors du temps, des années de recherches et d'ajustements de tous ordres, avant que l'ensemble des filins, des boulons, des voilures permette à la structure entière du vaisseau d'être opérationnelle.
Les variantes et projets abandonnés figurent eux aussi virtuellement dans le bâtiment définitif. Car ces essais, ces tentatives ont de fait alimenté la conception générale de l'œuvre. Ici, en l'occurrence, la voilure et les transparences de l'aéronef de la Fondation Vuitton.
L'intuition première, le chiffonnage originel se lisent aujourd'hui dans le bâtiment fini, livré pour usage. - Musée, Fondation, parcourus en tous sens par des visiteurs dont chacun (on l'espère, et par-delà l'ensemble des discours déjà produits) aura du bâtiment (et de ses œuvres) une appréhension singulière.
*Maquettes de Frank Gehry (Gehry Partners), récemment exposées au Centre George Pompidou et à la Fondation Louis Vuitton.
Fondation LOUIS VUITTON
Frank Gehry, maquette pour la Fondation Louis Vuitton
(Gehry Partners). Photo ©FDM 2015
Brève esquisse, papier ou carton froissé, chiffonné. - C'est ainsi souvent que commencent les projets architecturaux de Frank Gehry. Le miracle est qu'au cœur de l'intuition originelle et dans ce que l'on pourrait prendre pour d'innommables chiffons de papier, réside l'essentiel de l'œuvre à venir.
Matières et formes, tout est déjà là, tel un jeu de possibles, une virtualité (un bourgeon) prête à développer l'arsenal entier de ses invisibles plis. La mâture, pliée, resserrée, n'a plus qu'à se déployer.
Tout est donné dans cet augural chiffonnage de matière. L'utopie s'avère vivante. Il n'est qu'à arrimer l'intuition dans le réel. Cela prend alors du temps, des années de recherches et d'ajustements de tous ordres, avant que l'ensemble des filins, des boulons, des voilures permette à la structure entière du vaisseau d'être opérationnelle.
Les variantes et projets abandonnés figurent eux aussi virtuellement dans le bâtiment définitif. Car ces essais, ces tentatives ont de fait alimenté la conception générale de l'œuvre. Ici, en l'occurrence, la voilure et les transparences de l'aéronef de la Fondation Vuitton.
L'intuition première, le chiffonnage originel se lisent aujourd'hui dans le bâtiment fini, livré pour usage. - Musée, Fondation, parcourus en tous sens par des visiteurs dont chacun (on l'espère, et par-delà l'ensemble des discours déjà produits) aura du bâtiment (et de ses œuvres) une appréhension singulière.
*Maquettes de Frank Gehry (Gehry Partners), récemment exposées au Centre George Pompidou et à la Fondation Louis Vuitton.
Fondation LOUIS VUITTON
(Gehry Partners). Photo ©FDM 2015