BACON ARTAUD VINCI
Une blessure magnifique
Parution aux Éditions Blusson le 10/11/2019.
Comment Francis Bacon et Antonin Artaud ont-ils envisagé l’élaboration, la représentation et la destruction de la figure humaine ? Peintures, dessins : les affinités que leurs œuvres entretiennent avec le corps, la chair et la viande, leur rapport privilégié à l’informe s’ancre dans un système représentatif hérité de la Renaissance. Et de Léonard de Vinci.
Les thèmes de l’académisme, de la leçon d’anatomie, de la fluidité picturale et graphique s’arriment dans la douleur et les « clous » de la Crucifixion. Le système électrique de tensions et de contradictions, qui balise secrètement le Grand Œuvre du Vinci, se manifeste crûment et à vif dans les toiles de Francis Bacon et les graffitis d’Artaud le Mômo. Une histoire de l’art TRANSVERSALE, articulée autour de trois œuvres - artistiques et humaines - fondamentales.
NAISSANCE D’UN LIVRE (Extrait)
« Travaillant sur les toiles de Francis Bacon, les dessins d’Artaud et - plus précisément - les dessins de ses 406 petits cahiers d’écolier [Conservés à la Bibliothèque nationale de France.], parcourant les textes du Vinci et l’ensemble de ses dessins anatomiques – et alors que me revient en mémoire le mode de condamnation (violent et presque obsessionnel) des procédures picturales de ce dernier par Antonin Artaud – je fus frappée par la similarité de certaines problématiques. À savoir une obsession de la figure humaine (ou non-figure ou figure-limite), une constante référence à l’académisme (qui se mue en un violent processus anti-académique dans le cas du Mômo, comme dans le cas de Francis Bacon). Cette passion du Vinci pour un système de représentation des apparences qui passe par le recours à une mathématique et à un ensemble de grilles formelles précises, Artaud (quoi que l’on puisse en penser) ne l’a jamais totalement abandonnée et Bacon y aura assez systématiquement recours pour y asseoir ses limbes et lambeaux organiques. » (Florence de Mèredieu)
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