vendredi 5 novembre 2021

De KOONING / SOUTINE.




En « écho » à l’actuelle exposition de l’Orangerie * (sur laquelle nous reviendrons)  : une analyse des relations De Kooning/ Picasso/Soutine), rédigée en 1996. A retrouver dans un ouvrage consacré à une galaxie d’artistes américains (Warhol, Rauschenberg, Lichtenstein, etc) : HÔTEL DES AMÉRIQUES **.

Il est rare - pour un auteur - de se promener dans une exposition qui vient comme concrétiser, réaliser « en chair et en os » un de ses textes anciens, au parcours précisément rêvé.

Hormis l’absence de toiles de Picasso (qui sont là, toutefois, bien présentes dans le canevas de certaines des toiles de Willem De Kooning) le rêve ancien peut se déployer et déplier dans un va et vient entre les toiles de Soutine et les autres portraits ou paysages du peintre nord-américain.

S’ensuit une promenade dans le double labyrinthe des figures, diluées, déstructurées et liquides, de Soutine et De Kooning ». Du cubisme de Picasso [qui marque les premiers travaux du peintre américain] à l’écorché de Soutine (qui influence en profondeur la série des Woman), la chair s’y fait peinture, coulures, reflets.

Fluides, liquides, les couleurs et les formes s’y transforment et ruissellent comme dans un miroir d’eau. Ou de chair éclatée.

* Chaïm Soutine / Willem De Kooning, la peinture incarnée, jusqu’au 22 janvier 2021.

** Ouvrage présent dans la librairie de l’exposition.

Chaïm Soutine, Femme entrant dans l'eau, 1931
Photo ©FDM, 2021.

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