Un "bon papier". Ils ne sont, dans mon cas, pas légion et sont d'autant plus appréciables. Je ne ferai à leur auteur que de très légères remarques sur quelques points de "résistance".
1° La rigueur et la question "ethnographique"
"pouvait-on concilier cette ambition historique et "ethnographique", qui suppose un minimum de rigueur, avec la subjectivité débridée qu'implique le pamphlet ?" (A.V.)
- L'ouvrage, rappelons-le, accumule les faits, les citations de documents - articles, livres, archives (dont beaucoup d'inédites) -, opinions attestées des uns et des autres. Ce n'est certainement pas, à ce niveau, le manque de rigueur qui peut m'être reproché. Certains pourront d'ailleurs estimer (sur ce point, comme au niveau des conclusions qui en découlent) une rigueur trop grande...
- "Journal ethnographique" : pourquoi ? - Parce qu'à partir de 1981, j'entre dans l'Affaire et en fait désormais partie. Gommer ce point aurait été une grande malhonnêteté et c'est alors que l'on aurait pu me reprocher une subjectivité "débridée". - Que l'on m'explique ensuite précisément sur quels points ma subjectivité est "débridée" ! Je ne manque sur tout ce que j'aborde ni de documents, ni de faits, ni d'arguments.
2° Les Lettres ouvertes au Monde et à Libération (1994-1995)
Alain Virmaux me précise qu'il n'en a alors pas eu connaissance. Doit-on pour autant affirmer, avec lui, qu'elles "restèrent sans écho" ?
Ce sont bien autour de "2000 personnes" qui à l'époque ont "lu" ma Lettre ouverte au Monde. Un ample article de Jean-Pierre Thibaudat dans Libération fait état en 1995 de ma position. Un débat organisé par France Culture (et retransmis sur les ondes) pris place, la même année, en ouverture du Salon du Livre au Grand Palais. Un autre débat eut lieu au Salon du livre du Mans en octobre 1995. J'ai participé à ces deux débats et ma lettre au Monde y fut beaucoup plus qu'évoquée. Les documents et le récit de tout cela figure dans L'Affaire Artaud.
3° La question de l'"amitié" et de la "fidélité"
"Le lecteur de son livre acceptera difficilement l'acharnement déployé par exemple contre Bernard Noël, coupable surtout d'avoir été le destinataire de la "Lettre à un ami" (lettre de Paule, faut-il le rappeler ?), et d'être ensuite resté fidèle à une mémoire." (A.V.)
Je consacre deux chapitres de l'ouvrage à cette redoutable question de la fidélité et de l'amitié. Il n'est pas question pour moi d'attaquer ce principe de "fidélité à une mémoire" (celle de Paule Thévenin). Je suis, par contre, en désaccord total avec le contenu des écrits et prises de position de Bernard Noël qui me paraissent constituer une infidélité radicale à l'œuvre d'Artaud.
Est-ce moi qui m'acharne ou Bernard Noël et tous ceux qui l'ont relayé ? - J'aurais bien souhaité le voir encombrer moins souvent les pages de ce livre. Nier cette omniprésence du discours de Bernard Noël n'aurait manifestement pas été très "objectif".
4° Raison et déraison de l'Affaire Artaud
"Difficile d'être en accord avec tous les chapitres de ce "Journal" effréné, déraisonnable, mais souvent instructif. Comme tel, il mérite d'être lu." (A.V.)
Il n'y a pas consensus sur ce livre. Tant mieux. - Est-il maintenant "déraisonnable" ? Ou, au contraire, par trop "RAISONNABLE". Et inquiétant par cela même. C'est ce que beaucoup de lecteurs me disent. La "déraison", c'est dans le détail de l'Affaire qu'elle se situe et là, croyez-moi : on est gâté.
1° La rigueur et la question "ethnographique"
"pouvait-on concilier cette ambition historique et "ethnographique", qui suppose un minimum de rigueur, avec la subjectivité débridée qu'implique le pamphlet ?" (A.V.)
- L'ouvrage, rappelons-le, accumule les faits, les citations de documents - articles, livres, archives (dont beaucoup d'inédites) -, opinions attestées des uns et des autres. Ce n'est certainement pas, à ce niveau, le manque de rigueur qui peut m'être reproché. Certains pourront d'ailleurs estimer (sur ce point, comme au niveau des conclusions qui en découlent) une rigueur trop grande...
- "Journal ethnographique" : pourquoi ? - Parce qu'à partir de 1981, j'entre dans l'Affaire et en fait désormais partie. Gommer ce point aurait été une grande malhonnêteté et c'est alors que l'on aurait pu me reprocher une subjectivité "débridée". - Que l'on m'explique ensuite précisément sur quels points ma subjectivité est "débridée" ! Je ne manque sur tout ce que j'aborde ni de documents, ni de faits, ni d'arguments.
2° Les Lettres ouvertes au Monde et à Libération (1994-1995)
Alain Virmaux me précise qu'il n'en a alors pas eu connaissance. Doit-on pour autant affirmer, avec lui, qu'elles "restèrent sans écho" ?
Ce sont bien autour de "2000 personnes" qui à l'époque ont "lu" ma Lettre ouverte au Monde. Un ample article de Jean-Pierre Thibaudat dans Libération fait état en 1995 de ma position. Un débat organisé par France Culture (et retransmis sur les ondes) pris place, la même année, en ouverture du Salon du Livre au Grand Palais. Un autre débat eut lieu au Salon du livre du Mans en octobre 1995. J'ai participé à ces deux débats et ma lettre au Monde y fut beaucoup plus qu'évoquée. Les documents et le récit de tout cela figure dans L'Affaire Artaud.
3° La question de l'"amitié" et de la "fidélité"
"Le lecteur de son livre acceptera difficilement l'acharnement déployé par exemple contre Bernard Noël, coupable surtout d'avoir été le destinataire de la "Lettre à un ami" (lettre de Paule, faut-il le rappeler ?), et d'être ensuite resté fidèle à une mémoire." (A.V.)
Je consacre deux chapitres de l'ouvrage à cette redoutable question de la fidélité et de l'amitié. Il n'est pas question pour moi d'attaquer ce principe de "fidélité à une mémoire" (celle de Paule Thévenin). Je suis, par contre, en désaccord total avec le contenu des écrits et prises de position de Bernard Noël qui me paraissent constituer une infidélité radicale à l'œuvre d'Artaud.
Est-ce moi qui m'acharne ou Bernard Noël et tous ceux qui l'ont relayé ? - J'aurais bien souhaité le voir encombrer moins souvent les pages de ce livre. Nier cette omniprésence du discours de Bernard Noël n'aurait manifestement pas été très "objectif".
4° Raison et déraison de l'Affaire Artaud
"Difficile d'être en accord avec tous les chapitres de ce "Journal" effréné, déraisonnable, mais souvent instructif. Comme tel, il mérite d'être lu." (A.V.)
Il n'y a pas consensus sur ce livre. Tant mieux. - Est-il maintenant "déraisonnable" ? Ou, au contraire, par trop "RAISONNABLE". Et inquiétant par cela même. C'est ce que beaucoup de lecteurs me disent. La "déraison", c'est dans le détail de l'Affaire qu'elle se situe et là, croyez-moi : on est gâté.
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