mardi 12 janvier 2010

BECKETT. LES ROSES DE XIAN. LES ROSES DE MANHATTAN.

"Au fin fond du camp, dissimulé sous quelques lambris de paille et de sciure, le détenu Beckett, matricule 1000001, cultive un plant de rosier. Celui-ci fut d'abord une pâle bouture..." (Et Beckett se perdit dans les roses...)

Comment parler d'un livre que bien peu ont lu... ou liront ? Ce livre dont certains m'ont dit qu'il s'apparentait à un OVNI ?

L'attachement que l'on porte à ses propres livres est souvent inverse de leur diffusion et "retentissement". Cet ouvrage, qui sortit en 2007, est de ceux-là. J'ai de la difficulté d'ailleurs à le porter et supporter. Tant il est à la fois léger (ce que retiennent ceux qui le considèrent de l'extérieur), dérisoire, et "cruel".

L'ouvrage mêle, entremêle, textes et photographies. Les roses de Xian, ces photographies dont beaucoup furent prises en Chine, à l'ombre d'une antique pagode, se mêlent aux roses de Manhattan, ces roses qui, à l'instar des humains, furent réduites en cendres le 11 septembre 2001 et ces autres roses qui fleurirent, on peut l'imaginer, dans les camps de la mort.

Les fleurs, c'est bien connu, peuplent les cimetières. Comme elles jonchent l'œuvre entière de Samuel Beckett.

Mais allez donc imaginer une rose poussant à l'ombre des crématoires ! C'est là cependant la cruauté des choses. Et Beckett, qui chérissait les fleurs, et tout particulièrement les roses et la couleur rose, s'y connaissait en matière de cruauté.

Livre : Et Beckett se perdit dans les roses

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