Sur tous les supports - murs, toiles, papiers, journaux, acier, bois, vinyl, terre cuite, objets industriels, paysage urbain, etc. -, se déploie la ligne errante et drôlatique de l’américain Keith Haring (1958-1990).
Ses thèmes de prédilection (la culture de masse, le sexe, la bande dessinée, l’univers des arts de la rue, des medias, et du monde publicitaire) s’inscrivent en plein cœur de l’actualité politique américaine des années 1980. Les « années Reagan » attisent la verve et la causticité du jeune new-yorkais.
Ses « Subway drawings », alors exécutés dans le métro, s’inscrivent dans ce courant qui privilégie une expression de masse et une forme d’art pour le (plus) grand nombre. L’exceptionnelle qualité de son dessin, l’ingéniosité et le foisonnement de ses figures hiéroglyphiques s’emparent désormais du monde urbain.
L’œuvre de Keith Haring est énorme et prolifique. Fabuleusement gaie. Colorée. Inventive. — Sa démarche est proche de celle des graffeurs et graffiteurs qui ont pullulé à New-York et dans les grandes métropoles du monde entier.
On peut certes évoquer à son propos Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat. Mais nombre de ses dessins nous renverraient aussi à l’œuvre hiéroglyphique de Paul Klee. — Ecriture et dessin se donnent la main. L’échelle certes a changé. On est passé des petits formats de Klee aux murs de la cité et aux grandes toiles de Keith Haring, des tableautins précieux du peintre suisse aux tee-shirts et aux objets du quotidien.
Le message véhiculé par l’œuvre s’est radicalisé et politisé. Mais l’on retrouverait, chez Klee comme chez Haring, ces mêmes accents, que l’on pourrait qualifier de « métaphysiques », à l’égard de la mort et d’une condition humaine désormais revisitée (chez ce dernier) par le sida, la bombe atomique et l’injustice sociale.
Le Musée d’Art moderne signe là une riche et magistrale exposition.
Offrez vous donc un bain d’images. Pour tous âges et tous publics.
Exposition Keith Haring MaM
Vue d’exposition. MAM 2013. Ph. ©FDM
Ses thèmes de prédilection (la culture de masse, le sexe, la bande dessinée, l’univers des arts de la rue, des medias, et du monde publicitaire) s’inscrivent en plein cœur de l’actualité politique américaine des années 1980. Les « années Reagan » attisent la verve et la causticité du jeune new-yorkais.
Ses « Subway drawings », alors exécutés dans le métro, s’inscrivent dans ce courant qui privilégie une expression de masse et une forme d’art pour le (plus) grand nombre. L’exceptionnelle qualité de son dessin, l’ingéniosité et le foisonnement de ses figures hiéroglyphiques s’emparent désormais du monde urbain.
L’œuvre de Keith Haring est énorme et prolifique. Fabuleusement gaie. Colorée. Inventive. — Sa démarche est proche de celle des graffeurs et graffiteurs qui ont pullulé à New-York et dans les grandes métropoles du monde entier.
On peut certes évoquer à son propos Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat. Mais nombre de ses dessins nous renverraient aussi à l’œuvre hiéroglyphique de Paul Klee. — Ecriture et dessin se donnent la main. L’échelle certes a changé. On est passé des petits formats de Klee aux murs de la cité et aux grandes toiles de Keith Haring, des tableautins précieux du peintre suisse aux tee-shirts et aux objets du quotidien.
Le message véhiculé par l’œuvre s’est radicalisé et politisé. Mais l’on retrouverait, chez Klee comme chez Haring, ces mêmes accents, que l’on pourrait qualifier de « métaphysiques », à l’égard de la mort et d’une condition humaine désormais revisitée (chez ce dernier) par le sida, la bombe atomique et l’injustice sociale.
Le Musée d’Art moderne signe là une riche et magistrale exposition.
Offrez vous donc un bain d’images. Pour tous âges et tous publics.
Exposition Keith Haring MaM