Les expositions consacrées à Georges Braque sont rares et les rétrospectives de ses œuvres rarissimes. Raison de plus pour saluer l’exposition consacrée à celui qu’une histoire de l’art un peu pressée a pris l’habitude de situer dans le seul compagnonnage du cubisme et des papiers collés de Picasso.
Ce dernier contribua à faire de l’ombre et à masquer l’originalité de l’œuvre de son condisciple. Et pourtant, combien différents sont leurs parcours et l’imaginaire qui les anime. L’exposition du Grand Palais contribue — de façon magistrale et assurément décisive – à redéfinir l’ampleur et la beauté (la pure poésie) des mondes circonscrits par le pinceau, la pointe sèche ou le burin de Georges Braque (1882-1963).
Si l’on voulait déterminer d’un mot l’essentiel de ce qui fait l’œuvre de Georges Braque, je dirai que c’est l’ampleur du contour, la profondeur de la délinéation dévolue à chaque forme ou figure. Les contours (du dessin, du relief sculpté, de la forme ou de la figure) sont généralement circulaires. Plus proches du rond, de l’ovale ou de ce que l’on nomme un arrondi que des figures sèches et géométriques de Picasso.
La courbe du corps et l’aile de l’oiseau, le large serpentin que trace le corps féminin, le lasso des formes construit sur des oppositions (noir-blanc ; positif-négatif) et des asymétries douces : tout cela tranche avec les architectures éclatées de Picasso.
Une fois franchies les (belles) salles réservées au cubisme, on oublie l’ombre quasiment tutélaire de l’ami Pablo. La référence à l’antique (cf. la série des Canéphores ou « porteuses de corbeilles », 1922-1927), la déclinaison lunaire et poétique des noirs et des blancs (cf. La Théogonie d’Hésiode, 1932), l’usage si particulier et si savant de la couleur (cette couleur que Picasso reconnaissait ne pas « posséder »), tout cela nous entraîne dans un monde harmonieusement décalé. Racé. — Comme ces petits chevaux dont Braque a tant aimé circonscrire les formes en balancier.
Exposition Georges Braque au Grand Palais.
Ce dernier contribua à faire de l’ombre et à masquer l’originalité de l’œuvre de son condisciple. Et pourtant, combien différents sont leurs parcours et l’imaginaire qui les anime. L’exposition du Grand Palais contribue — de façon magistrale et assurément décisive – à redéfinir l’ampleur et la beauté (la pure poésie) des mondes circonscrits par le pinceau, la pointe sèche ou le burin de Georges Braque (1882-1963).
Si l’on voulait déterminer d’un mot l’essentiel de ce qui fait l’œuvre de Georges Braque, je dirai que c’est l’ampleur du contour, la profondeur de la délinéation dévolue à chaque forme ou figure. Les contours (du dessin, du relief sculpté, de la forme ou de la figure) sont généralement circulaires. Plus proches du rond, de l’ovale ou de ce que l’on nomme un arrondi que des figures sèches et géométriques de Picasso.
La courbe du corps et l’aile de l’oiseau, le large serpentin que trace le corps féminin, le lasso des formes construit sur des oppositions (noir-blanc ; positif-négatif) et des asymétries douces : tout cela tranche avec les architectures éclatées de Picasso.
Une fois franchies les (belles) salles réservées au cubisme, on oublie l’ombre quasiment tutélaire de l’ami Pablo. La référence à l’antique (cf. la série des Canéphores ou « porteuses de corbeilles », 1922-1927), la déclinaison lunaire et poétique des noirs et des blancs (cf. La Théogonie d’Hésiode, 1932), l’usage si particulier et si savant de la couleur (cette couleur que Picasso reconnaissait ne pas « posséder »), tout cela nous entraîne dans un monde harmonieusement décalé. Racé. — Comme ces petits chevaux dont Braque a tant aimé circonscrire les formes en balancier.
Exposition Georges Braque au Grand Palais.
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