Auvers-sur-Oise vient de quitter les cimaises
du Musée d’Orsay.
Mais le fonds van Gogh à Orsay reste visible.
Et les livres aussi demeurent accessibles.
Antonin Artaud, Portraits et gris-gris
Van Gogh, L’argent, l’or, le cuivre, la couleur
Vincent Van Gogh/Antonin Artaud
Ciné-roman, Ciné-peinture
"L’être de l’étant" de la Tatane de Van Gogh
8 commentaires:
« Nul n’a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l’enfer. »
Antonin Artaud
Bonjour Florence,
Directrice de la Compagnie des CriArts, je prépare // ARTAUD // une performance scénique pluridisciplinaire et connaissant le travail réfléchi, fantastique et passionné, ce serait une chance pour ce projet de pouvoir vous rencontrer. Et parler d'Artaud ensemble.
Voici le mail de la cie : lescriarts@gmail.com
très beau dimanche à vous,
Julie / Cie Des CriArts
Bonjour Florence,
Directrice de la Compagnie des CriArts, je prépare // ARTAUD // une performance scénique pluridisciplinaire et connaissant votre travail fantastique, passionné et réfléchi, ce serait une chance pour ce projet de pouvoir rencontrer. Et parler d'Artaud ensemble.
// ARTAUD //
RÉSUMÉ :
Mettre en vie l’acte de création, la recherche métaphysique de l’artiste à travers Nicolas, un acteur
préparant sa performance artistique sur Antonin Artaud.
Dans sa chambre parisienne, il scande, il cherche, il se perd.
Au fil de ses recherches, les liens se resserrent et la limite disparaît : MÉTAMORPHOSE.
Artaud renaît. Se retracent les dernières années de la vie d’Artaud : de son internement à Rodez à sa
mort.
Le public devient alors témoin d’un véritable acte performatif.
« pas d’homme au bout de son rouleau
qui ne sache trouver dans Artaud
de quoi se refaire une existence ; » Artaud/ Suppôts et Suppliciations.
Ce serait un vrai plaisir pouvoir en discuter avec vous et de faire naître // ARTAUD // .
Beau dimanche,
(le mail de la Cie : lescriarts@gmail.com)
Julie Louart / Cie Des CriArts
Bonjour j'ai eu vos messages.
Désolée mais je travaille sur plusieurs livres et ai des activités multiples.
JE SUIS DEBORDÉE Je ne peux aucunement m'impliquer dans un travail en amont et qui n'existe pas encore Je ne le fais jamais.
Simplement mes impressions :
1) On est toujours dans un rapport mimétique à Artaud. Comment se métamorphoser en Artaud. C'est ce que l'on fait depuis des décennies. Tout le monde veut : être Artaud et faire l'Artaud. On n'en peux plus des clones d'Artaud… Ce serait beaucoup plus intéressant de montrer pourquoi on ne peut pas se métamorphoser en Artaud.
Et pourquoi le faire ? Est-ce un but ?
Deuxièmement : Les Cris. Super. Importants.
Mais s'il y a un brouhaha de cris, il n'y a plus de cris. Le cri serait à retravailler sous l'angle de l'ascèse. De la raréfaction et de la modulation
Tertio La performance !!
Chacun est libre de faire toutes les performances qu'il veut.
Mais : Artaud n'a jamais fait de "performance", mais du "théâtre". La séance au Vieux Colombier , c'est justement cela : l'impossibilité d'une "performance" sur son
expérience de l'Asile, le fait qu'il saisit que personne ne comprendra, qu'il est une curiosité.
D'où il perd ses papiers et c'est est fini.
Toute performance revêt une composante narcissique et il est au-delà. Dans la vraie vie. Dans le réel d'Artaud (et de ses multiples doubles)
Ce sont nos contemporains qui ont plaqué cela sur lui. Mais c'est un contresens ou un non sens.
Après cela, il y a un théâtre à inventer.
Et c'est à VOUS - votre troupe et vous - de JOUER, d'imaginer.
Pas à moi.
Tous mes encouragements. - Bonne chance à tous et toutes.
Chercher à devenir un “clone” d’Artaud est non seulement impossible, mais aussi contre-productif. Il est crucial de s’efforcer de comprendre profondément son message et de s’en inspirer pour créer quelque chose de nouveau, qui ne soit pas une simple imitation d’Artaud. À ma connaissance, aucun artiste ou écrivain ne s’est jamais identifié à Artaud ou ne l’a érigé en icône. Après il y a des figures de style mais dans le fond je ne suis pas d’accord avec ce que vous affirmez. Et si tel était le cas, ce serait leur problème et pas celui d’Artaud. Si l’on souhaite véritablement comprendre Artaud, il est essentiel de se plonger directement dans ses écrits. Les interprétations extérieures peuvent servir de soutien ou de distraction, mais il revient à chacun d’exercer son discernement pour appréhender Artaud en se fiant avant tout à ses propres textes. Cependant, même la parole d’Artaud n’est pas infaillible. Comme tout être humain, il avait ses contradictions et sa complexité, oscillant entre ombre et lumière.
Réponse au message de l'Inconnu :
Vous n'avez strictement RIEN compris au sens de ma réponse : Je ne défend aucun "clone d'Artaud". Au contraire je les dénonce.
Et - hélas - dans le milieu du Théâtre de ces dernières décennies, et il y a eu une vague d'acteurs-performeurs qui cherchaient à se rapprocher au plus prés du jeu d'Artaud, à s'identifier à lui, à être plus Artaud qu'Artaud. A se MÉTAMORPHOSER EN LUI. C'est cela que je dénonce. C'est d'ailleurs devenu une pierre d'achoppement pour la critique de ces dernières années. Alors je dis : nous en avons assez ; nous ne voulons plus de "clones". Sinon sur un mode parodique.
Je n'ai JAMAIS dit que c'était le problème d'Artaud ??? Cela n'a aucun sens.
A qui répondez-vous ? Il faudrait préciser. Sinon ce n'est pas clair.
Merci
Je comprends votre point sur le problème des “clones d’Artaud” dans le théâtre contemporain et votre désir de mettre fin à cette tendance, plutôt que de la défendre. Cependant, même si personne ne peut parfaitement imiter ce qu’il était, des artistes peuvent représenter sur scène une impression de ce que l’image d’Artaud évoque en eux. Parfois le travail est pertinent, d’autres inintéressant. C’est le propre de l’art. Pertinent ou pas ce ne sera jamais fidèle à Artaud lui-même, mais cela peut inciter des gens à s’intéresser à son œuvre. De toute façon, je pense que vous serez d’accord avec moi sur le fait que personne ne peut être totalement fidèle à ce qu’il a été, à part lui-même.
Oui : je comprends ce que vous dites.
Mais le problème est-il toujours d'imiter ?
Et d'imiter jusqu'à l'osmose. Ce qui présupposerait d'ailleurs que 'on a atteint une "vérité" du personnage. Ne peut-on au théâtre se nourrir d'un auteur sans forcément s'identifier jusqu'au mimétisme.
Par ailleurs ce que je dénonce, c'est une tendance, particulièrement prégnante dans le théâtre de volonté d'identification au personnage d' Artaud et qui tient sans doute à sa position d'artiste maudit.
Ne peut-on travailler autrement à partir de ce même auteur.
Bien sûr je vous rejoindrais dans l'idée que cela a pu engendrer - et peut encore produire des réussites, des choses étonnantes.
Mais actuellement, je pense que cela peut se présenter sous la forme d'un stéréotype.
Artaud comme phénomène de mode . Comme marque et comme logo.
C'est cela je pense dont il faut se prémunir.
Mais bien sûr la troupe de Julie Louart peut - dans cette perspective produire quelque chose d'intéressant. Mais c'est à la troupe dans son ensemble de découvrir et d'inventer un rapport à un auteur comme Artaud qui soit le sien et réponde à ses attentes profondes.
Merci, en tout cas à Julie et à la troupe de CriArts d'avoir permis de lancer ce débat.
Bon Vent, comme on dit. On attend le futur spectacle…
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