lundi 6 janvier 2025

2025. LIBERTÉ. LIBERTY. LIBERTAD.

Andy Warhol, 1986, 10 Statues of Liberty.
Affiche de l’exposition à Paris © DR.


En cette année, tout particulièrement.
LIBERTÉ en toutes langues
et pour la planète entière.

Andy Warhol, 1986, Statue of Liberty
© The Andy Warhol Foundation, New York.


LIBERTÉ en UKRAINE, en ISRAËL et à GAZA,
en SYRIE, en IRAN et dans le MONDE entier.
Jusqu’au GROENLAND, au MEXIQUE, au CANADA.
Sur la LUNE aussi, et dans le futur sur MARS, JUPITER ou toute AUTRE planète atteignable.

Andy Warhol présente son œuvre à Paris en avril 1986.
© Photo François Lochon.


QUE NOS AMIS ET AMIES AMÉRICAIN(E)S
se souviennent :

Conçue par le Français Auguste Bartholdi, offerte aux Américains par le peuple de France, inaugurée en 1886, cette statue de « La Liberté éclairant le monde » s’élève à l’entrée du port de New York, non loin d’Ellis Island.

On rappellera que cet îlot fut longtemps le point de passage obligé de tous les émigrés qui quittèrent le vieux continent dans l’espoir d’une vie autre.
Lisa Simpson, Statue de la liberté
Dessin de Matt Groening © DR.


2 commentaires:

Erwan Blesbois a dit…

Oui mais qu'est-ce que la liberté dans une société comme la nôtre ?

On a laissé les milliardaires proliférer, prendre le contrôle des politiques, des médias, des États, des opinions publiques, pas seulement aux États-Unis ; et maintenant on vient se plaindre qu'il y ait des cinglés parmi eux. Il n'y a plus eu de milliardaires dans le monde occidental entre le New Deal et l'ère Reagan. Puis tout le monde a accepté qu'ils reviennent, soit-disant pour supprimer les entraves à la « création de richesses ». Ce qu'a fait Elon Musk est une sorte de défi : regardez le pouvoir de l'argent, je peux me permettre de faire le salut nazi en public et personne ne peut m'en empêcher. La responsabilité est celle de tous ceux qui ont supprimé tous les garde-fous qui permettaient de maintenir le pouvoir de l'argent dans les limites de la décence commune, ou encore de la souveraineté populaire. Nous ne sommes plus en démocratie depuis un peu plus de 40 ans, non pas seulement parce que Musk peut se permettre de faire un salut nazi, mais parce qu'il peut se permettre n'importe quoi d'autre, et qu'il n'y aura désormais plus personne pour l'en empêcher : puisque la souveraineté populaire a délégué son pouvoir à des milliardaires « providentiels » qui se sont peu à peu imposés dans l'imaginaire collectif comme indispensables.

Suite à la crise de 29 puis à la seconde guerre mondiale, un consensus majoritaire avait admis la nécessité d'encadrer les enrichissements abusifs et les trop grands écarts de revenus dans le monde du travail. Au nom du libéralisme 2.0 ou néolibéralisme, de la liberté, on a supprimé tout ça : pour ne pas entraver la liberté des entrepreneurs, pour les encourager à s'enrichir toujours plus ; le contraire étant vécu très péjorativement comme du socialisme restrictif des libertés.

Les milliardaires sont nocifs en général quelles que soient leurs idées, et généralement ils ne sont pas favorables aux idées socialistes de redistribution sociale. Car disent-ils, cela freine leur esprit d'innovation, leur liberté d'entreprendre, censés profiter à l'ensemble de la collectivité ; et ils mettent en avant la liberté en opposition à la contrainte que pourrait constituer une organisation socialiste du monde du travail. Les gens sont tellement moutonniers qu'ils l'acceptent majoritairement. Je ne suis pas hostile à la liberté d'expression totale prônée par Musk, au moins il sort un peu des sentiers battus et rompt avec une certaine hypocrisie de ce milieu : au final je trouve presque amusant son salut nazi, réflexe d'adolescent rebelle à l'« odeur nauséabonde » qui vient perturber la bonne conscience de gauche, sans qu'elle n'ait jamais rien fait en faveur de justice sociale mais seulement de progressisme sociétal (droit des minorités, droit des femmes...) - ça ne mange pas de pain ! Je me méfie encore davantage de ceux qui veulent « réguler » X, c'est-à-dire le censurer. Ils veulent faire exactement la même politique, mais sans la liberté d'expression. Ils sentent bien que Musk dans sa soif de popularité d'inspiration populiste, auprès des masses populaires, joue un jeu dangereux qui pourrait se retourner contre leur caste.

À la différence d'une société conservatrice des traditions ancrées profondément en chacun de nous et socialiste, la liberté dans une société capitaliste à l'idéologie compétitive et prédatrice, est celle du renard dans le poulailler. Le pire étant quand votre entourage familial, vos propres parents, appliquent ce projet sur leur propre progéniture : c'est un cas extrême mais qui ne doit pas être si isolé que ça. C'est mon cas.

fdemeredieu a dit…

Votre commentaire vient bien à propos. - Ne confondons pas appel à une forme de liberté universelle (celle qui fonde "les droits de l'homme" et de la femme) avec ce que l'on nomme le libertarisme, lequel débouche fréquemment sur un usage totalement abusif d'un droit à se comporter sans aucun respect de la liberté d'autrui. - Le respect de la liberté de tous appelle l'adoption de règles et de contraintes, qui constituent ce que l'on nomme "le contrat social".
Vaste question. Et problématique cruciale. - L'actualité ne cesse de nous le rappeler. Douloureusement.
Florence de Mèredieu

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