mardi 12 janvier 2010

ROSES. ROUGES. JAUNES. LES FLEURS DE SAMUEL BECKETT.

"La tête géante coiffée de fleurs et d'oiseaux se penche sur mes boucles..." (Samuel Beckett, Comment c'est)

Chaque écrivain génère, chez ses lecteurs, un certain nombre de clichés. À la vie particulièrement dure. Confondre le monde de Samuel Beckett avec l'image d'un univers uniformément GRIS est de ceux-là.

L'absurde beckettien déploie certes les lettres de noblesse du GRIS jusqu'à puis plus. Mais s'en tenir là serait une grossière erreur.

Car les couleurs pullulent chez Beckett. Leur représentation passe fréquemment par la mention de ces fleurs qui parsèment l'œuvre entière. Crocus. Pâquerettes. Jacinthes. Lilas. Résédas.

Et surtout : les ROSES. Celles-ci s'effeuillent à tous les contours de l'œuvre. Elles y sont gaies, charnelles. Parfois décrépites. Menaçantes ou dérisoires. Et à coup sûr farfelues. - Décalées.

L'œuvre grise de Beckett se double d'une œuvre "au rose", comme l'on dirait d'une œuvre qu'elle est "au noir".

Ce sont-là évidemment subtilités. Qui forment la matière de cet ouvrage kitch et dévoyé...

Et Beckett se perdit dans les ROSES...

Livre : Et Beckett se perdit dans les roses

1 commentaire:

cyrille bosc a dit…

J'ai eu la chance parmi d'autres d'être l'élève de Florence demèredieu en terminale en 1975, et je lui dois pas mal de mon intérêt pour Antonin Artaud entre autres sujets. Comédien durant près de trente années, je suis à présent sculpteur et réalisateur de la scénographie d'un spectacle de marionnettes "avis de messe marionnettique " Un vieux guignol machiné de la tête aux pieds... à partir de textes d'Antonin Artaud mis en scène par Luc Laporte (cie contre ciel)Nous serions très heureux d'avoir les commentaires de mme Demèredieu sur ce spectacle qui sera créé au "Local" 18 rue de l'Orillon 75011 les 12 et 13 fevrier 2010 à 20h30 le 14 à 17h et les 19 et 20 /02 à 20h30 et le 21 à 17h. On peut me joindre pour plus de précisions cyril.bosc@gmail.com

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