Photographie © 2020 - Raphaël Rémiatte - Paris.
En écho à l’exposition qui s’est tenue du 14 au 27 janvier 2020 dans la Nef Landowski à Boulogne-Billancourt. "Il y a quatre mois, à l’invitation de la ville de Boulogne-Billancourt, j’annonçais l’exposition « Autoportraits & Végétaux ». On parlait peu alors du Covid 19, mais bien plus de la réforme des retraites et des grèves. Beaucoup d’ailleurs, n’ont pu venir jusqu’à la Nef Landowski. Alors, voici les 20 autoportraits exposés et même un peu plus. Des autoportraits, entre installation et performance, avec ou sans cheveux, avec ou sans robe, avec ou sans vêtement, mais toujours avec des végétaux en fil rouge et ce vers de Verlaine en écho « Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches » ==> Durée du diaporama, 2 min 50." (Raphaël Rémiatte)
Raphaël Rémiatte est CONTEUR, un conteur aux multiples facettes et facéties, qui a le don de voyager et faire voyager son public en l’entraînant dans toutes les contrées les plus lointaines [Voir le lien ci-dessous]. En ces temps de Grand Confinement, on ne peut qu’apprécier.
Il est aussi PHOTOGRAPHE et ne cesse depuis des années de se travestir et transformer de mille et une façons. En poilu de la guerre de 14. En Clown. En Pierrot. Et le plus souvent en « Raphaël Rémiatte ». Il joue, mime, mue et se prend pour tous les autres. Et aussi pour lui-même. Ce qui fait du monde.
Caméléon, il est avant tout poète et pourrait tout aussi bien se transformer en mandoline, en flacon de parfum, en momie. Il est tout à la fois le peintre et son modèle, l’image et son presque double, son propre sosie et tous ces personnages qui l’ont devancé sur la scène de l’art.
Le style : il connaît. Il en aurait presque fait sa marque de fabrique. Il sait être désuet, mélancolique, enfantin ou bien académique. Ses photographies sont des « tableaux vivants », des saynètes à jouer et rejouer.
Il peut tout aussi bien vous camper un père Noël au look archaïque, un poilu plus vrai que nature ou bien se fondre dans l’étonnante silhouette d’une image pieuse : celle d’un Christ auréolé d’une dégoulinante couronne de roses.
Son œuvre rutile de belles couleurs. Franches. Vives. Ou bien délavées, pastellisées. D’où son amour des fleurs - rouges, roses, violettes, blanches - et des végétaux qui se délitent et se déforment.
Des végétaux donc à profusion. Pour des autoportraits ténus, baroques ou poétiques. De cette poésie qui fait de Raphaël Rémiatte une sorte de funambule ou de danseur de corde.
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Photographie © 2020 - Raphaël Rémiatte - Paris.
2 commentaires:
message pour Erwan : peut-être serez-vous intéressé par le blog suivant :
https://florencedemeredieu.blogspot.com/2020/05/conference-sur-cain-et-abel.html
Quand je vois le dernier film de Pasolini, ça me console, ça me dit que j’ai au moins un ami qui me comprend, car cela me fait penser à l’ambiance délétère dans laquelle j’ai grandi avec des blocages inévitables de développement. Avec un père se croyant irrésistiblement drôle, jouant un mauvais tour à son fils et à sa femme qu’il avait programmé avant même ma naissance.
Pour lui c’était juste une farce dont il s’est réjoui à contempler, pour ma mère une cage dont elle s’est affranchie en ne s’occupant pas de moi, et pour moi une tragédie qui continue. Après mon père a fondé sa vraie famille, plus « sérieusement », avec une progéniture dont il puisse être fier et se glorifier, avec des prénoms bien français.
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