« A peine quelques soupirs de la nature et l'étoile se congela, les animaux intelligents durent mourir. » (Nietzsche, Le Livre du philosophe)
Les statistiques nous disent qu'il y aurait, sur le pourtour de la planète, bien plus d'une centaine de millions de blogs.
Faut-il pour autant en conclure que ces expressions sont nulles, qu'elles ne correspondent à RIEN ? La mer, semblablement, est faite de millions, de trillions, de vaguelettes et de perles d'écume. Ce sont ces infimes pliures, ces micro-événements qui constituent le tissu de l'océan. Celui-ci ne serait RIEN sans les mouvements répétés de cet infiniment petit, sans ces flux, reflux et divers courants qui agitent la planète.
Chaque blog (ou mini-blog) contribue ainsi à la masse et au flux des discours, des regards, des opinions et aussi des souffles, des tentatives (sans doute dérisoires) de tout un chacun pour se faire entendre ou pour simplement exister (comme le disait Nietzsche) quelques secondes au firmament.
Un collègue étranger a naguère adressé sur une liste de diffusion un mail pour signaler cet état de chose et le fait qu'assurément, sur son blog, il se sentait bien seul, plus seul encore qu'au travers des traditionnels moyens de communication (comme le livre).
Puis-je le rassurer en lui disant que cela même qu'il déplore, à savoir un certain silence et une certaine solitude, c'est cela même qui fait - au fond - le charme et la raison d'être des blogs.
De ces pages et ces images, jetées là dans le courant continu de la Toile, on attend certes qu'elles se répercutent un minimum, qu'elles rencontrent quelque écho ou simplement quelque obstacle ou rebondir. On attend quelques ricochets, quelques ondes et vaguelettes.
Un blog effectivement n'a rien d'un journal intime. Il s'agit d'une expression ouverte, tournée vers le monde. Sans que l'on sache bien sûr qui passe sur ces pages que l'on alimente. Il y a le charme de l'anonymat - je ne sais qui passe et puis disparaît -, le fait aussi de savoir que les lecteurs sont (ou pourraient être) multiples, qu'il se situent de manière hasardeuse (en suivant les aléas des grilles, des codes et des mots-clés) sur le pourtour entier de la planète : en Chine et au Japon, en Roumanie et au Canada, en Tunisie et en Iran, et dans beaucoup de lieux où l'on n'ira jamais.
Pour le reste, un blog est un simple tracé sinueux, une parole qui suit son chemin au gré des vents.
Il ne s'agit jamais que d'un peu d'écume... La vraie vie est ailleurs. Dans les nuages qui - eux-mêmes - passent et disparaissent…
Les statistiques nous disent qu'il y aurait, sur le pourtour de la planète, bien plus d'une centaine de millions de blogs.
Faut-il pour autant en conclure que ces expressions sont nulles, qu'elles ne correspondent à RIEN ? La mer, semblablement, est faite de millions, de trillions, de vaguelettes et de perles d'écume. Ce sont ces infimes pliures, ces micro-événements qui constituent le tissu de l'océan. Celui-ci ne serait RIEN sans les mouvements répétés de cet infiniment petit, sans ces flux, reflux et divers courants qui agitent la planète.
Chaque blog (ou mini-blog) contribue ainsi à la masse et au flux des discours, des regards, des opinions et aussi des souffles, des tentatives (sans doute dérisoires) de tout un chacun pour se faire entendre ou pour simplement exister (comme le disait Nietzsche) quelques secondes au firmament.
Un collègue étranger a naguère adressé sur une liste de diffusion un mail pour signaler cet état de chose et le fait qu'assurément, sur son blog, il se sentait bien seul, plus seul encore qu'au travers des traditionnels moyens de communication (comme le livre).
Puis-je le rassurer en lui disant que cela même qu'il déplore, à savoir un certain silence et une certaine solitude, c'est cela même qui fait - au fond - le charme et la raison d'être des blogs.
De ces pages et ces images, jetées là dans le courant continu de la Toile, on attend certes qu'elles se répercutent un minimum, qu'elles rencontrent quelque écho ou simplement quelque obstacle ou rebondir. On attend quelques ricochets, quelques ondes et vaguelettes.
Un blog effectivement n'a rien d'un journal intime. Il s'agit d'une expression ouverte, tournée vers le monde. Sans que l'on sache bien sûr qui passe sur ces pages que l'on alimente. Il y a le charme de l'anonymat - je ne sais qui passe et puis disparaît -, le fait aussi de savoir que les lecteurs sont (ou pourraient être) multiples, qu'il se situent de manière hasardeuse (en suivant les aléas des grilles, des codes et des mots-clés) sur le pourtour entier de la planète : en Chine et au Japon, en Roumanie et au Canada, en Tunisie et en Iran, et dans beaucoup de lieux où l'on n'ira jamais.
Pour le reste, un blog est un simple tracé sinueux, une parole qui suit son chemin au gré des vents.
Il ne s'agit jamais que d'un peu d'écume... La vraie vie est ailleurs. Dans les nuages qui - eux-mêmes - passent et disparaissent…
3 commentaires:
Chère Florence,
je ne passe pas très souvent sur votre blog mais je suis une de vos lectrices très attentionnée quand je viens ici.
MERCI
Merci, Chère Anonyme, pour cette mince pliure ajoutée à la masse - en mouvement - des blogs qui parcourent la planète.
Bonjour à vous.
Je lis tardivement votre message, Google ayant supprimé l'avertissement concernant les commentaires en attente. J'y suis passé par hasard. - Merci pour votre commentaire.
Je vous souhaite plein de bonheur sur votre forum d'échanges sur l'art.
Bien à vous.
FM
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