De tous les vêtements réalisés par Sonia Delaunay, il en est un qui me réjouit particulièrement : ce "maillot" de bain tricoté main, moderne et d'avant-garde, qui date de 1928. Avec ses couleurs simultanées (rectangles rose saumon, triangles jaune d'or), ses formes zigzagantes (noires, blanche, beige, écrue) et son apparence si confortable.
Rien à voir avec les maillots qui suivront - en tissu, fibres, latex et divers caoutchoucs. Il s'agit là d'un maillot de laine tricotée. Chaud et douillet. - Les plus anciens se rappelleront de ces maillots qu'ils portaient sur les plages de leur enfance. La laine grattait un peu et faisait éponge lorsqu'elle était mouillée ; la fibre se détendait alors et le tout godait aux entournures. C'était l'un des charmes pervers de ces maillots fabriqués maison par la grand-mère ou la mère de famille.
Rien à voir non plus avec nos futurs bikinis, strings ou maillots à l'emporte-pièce. On comprend bien que ce maillot-ci serait plus conforme à la plastique de Laetitia Casta qu'à celle de la filiforme Twiggy des années 1960.
Le corps, au cœur de son enveloppe de laine, se loge (on le devine) aisément. — Aujourd'hui, sur les plages de Saint-Tropez, de Palavas-les-Flots ou de Copacabana, ce maillot apparaîtrait comme un brin ringard. En 1928, cependant, les "costumes de bain" de Sonia Delaunay représentaient le sommum du chic et de l'avant-garde et participaient de cette libération du corps de la femme, qui pointe son nez et sa chevelure de garçonne dans le mouvement des années folles.
Et pourtant : comme j'aurais aimé l'essayer ce maillot, et traverser (en son intime compagnie) les eaux de la piscine colorée de James Turrel.
Rien à voir avec les maillots qui suivront - en tissu, fibres, latex et divers caoutchoucs. Il s'agit là d'un maillot de laine tricotée. Chaud et douillet. - Les plus anciens se rappelleront de ces maillots qu'ils portaient sur les plages de leur enfance. La laine grattait un peu et faisait éponge lorsqu'elle était mouillée ; la fibre se détendait alors et le tout godait aux entournures. C'était l'un des charmes pervers de ces maillots fabriqués maison par la grand-mère ou la mère de famille.
Rien à voir non plus avec nos futurs bikinis, strings ou maillots à l'emporte-pièce. On comprend bien que ce maillot-ci serait plus conforme à la plastique de Laetitia Casta qu'à celle de la filiforme Twiggy des années 1960.
Le corps, au cœur de son enveloppe de laine, se loge (on le devine) aisément. — Aujourd'hui, sur les plages de Saint-Tropez, de Palavas-les-Flots ou de Copacabana, ce maillot apparaîtrait comme un brin ringard. En 1928, cependant, les "costumes de bain" de Sonia Delaunay représentaient le sommum du chic et de l'avant-garde et participaient de cette libération du corps de la femme, qui pointe son nez et sa chevelure de garçonne dans le mouvement des années folles.
Et pourtant : comme j'aurais aimé l'essayer ce maillot, et traverser (en son intime compagnie) les eaux de la piscine colorée de James Turrel.
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