Écoute de quelques pièces de Varèse. Notamment de "Ionisation" (1928-1933), pièce pour percussions. - Je mesure combien les conceptions que le musicien et le poète se faisaient des pouvoirs du son se révèlent proches.
C'est en 1932 que Varèse demande à Artaud de lui établir le livret d'un opéra (L'Astronome). Le projet demeurera inachevé. Mais l'on comprend bien à l'écoute des œuvres de Varèse combien la forme de "spatialisation" du son qu'il opère pouvait être proche de la dimension plastique de la musique que développe l'auteur du "théâtre de la cruauté".
C'est dans l'espace que se déploient les étages de timbres et les explosions sonores de Varèse. Dans toutes les dimensions de la hauteur, largeur, longueur et profondeur. On a bien affaire à une "échelle" de sons.
Et c'est dans le corps que retentissent ces écorchures sonores, trilles, vrilles et échardes musicales. On est dans la dissonance. La musique crève ici le tympan du son.
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