« Arts et nouvelles technologies » (Larousse)
"La création artistique à l’ère informatique. Métamorphoses et mondes virtuels."
"Nous vivons à l’ère informatique. Les techniques numériques ont modifié en profondeur nos habitudes de vie ; elles ont infiltré le monde de la création artistique. Littérature, Design, Danse, Musique, Théâtre, Cinéma, Bande dessinée, Architecture, Arts plastiques, Performances et arts de la rue : aucun domaine n’échappe à cette « révolution informatique ».
Les implications esthétiques, sociologiques et anthropologiques de ces mutations sont nombreuses. Interactivité et participation du spectateur, effacement ou atténuation de la surface de séparation entre le public et les artistes, modification du système de présentation et de circulation des œuvres, renouvellement du répertoire des formes, création d’une sorte de deuxième peau ou de « matière virtuelle », extension considérable des limites du monde sensoriel : l’art en vient peu à peu à refléter et construire un autre « réel ». L’artiste est au cœur de ces mutations. - On examinera la manière dont la création artistique s’en trouve modifiée, détournée, amplifiée."
Prochaine conférence sur les relations entre les arts et les nouvelles technologies à l’Université de Namur, ce 17 octobre, en compagnie d’artistes (Nicolas d’Alessandro, Michèle Noiret, Todor Todoroff, Valéry Cordy) et de spécialistes de la question (François Bodart, Magali Boudissa).
Voici longtemps (plus de 30 ans), que je suis et accompagne cette question des « nouvelles technologies », observant et analysant les mutations qu’elles entraînent et dans le champ social et dans le domaine des arts.
La toute première fois, ce fut lors d’une mission de recherche au Québec en 1976. Les nouvelles technologies, c’était alors la vidéo, les (premiers) balbutiements de l’art par ordinateur… et l’utilisation de l’électricité dans les arts plastiques, utilisation qui a alors connu une sorte d’âge d’or.
On était déjà entré dans les années-vidéo. Si riches. Et qui ont modifié en profondeur les pratiques artistiques Il n’est que de citer l’œuvre ironique et prolifique de Nam June Paik pour s’en convaincre.
Véra Molnar commençait son œuvre de pionnière et poursuivait son chemin si singulier : entre machines réelles et machine imaginaire, l’ordinateur lui servant d’assistant, d’amplificateur… Mais sa main (et son esprit) venait dévoyer, rectifier ou souligner AUTREMENT les algorithmes de la machine.
Les années 1990 virent l’arrivée, dans le champ des arts plastiques, de l’image dite « de synthèse ». Formule efficace qui nous plongea dans les mondes artificiels. Les ingénieurs, de leur côté, ne cessaient de progresser : dans le rendu des matières, la captation et l’analyse du mouvement, etc.
C’est ensuite l’explosion. On entre dans l’ère des mondes virtuels. On s’immerge dans des mondes artificiels. Nos sens se trouvent amplifiés. L’homme se dote de prothèses sensorielles (lunettes, gants, bardés de capteurs) et vient évoluer dans des paysages artificiels.
Ce sont maintenant tous les arts (danse, musique, cinéma, théâtre, arts plastiques, etc.) qui sont envahis et renouvelés par l’apport de technologies amplifiantes. Des technologies qui accroissent et multiplient la portée de nos sens et ouvrent la voie à l’auscultation d’autres univers.
Comme le disait si joliment le groupe japonais Dumb Type :
« Entrez. Et venez sous la cascade. »
En « nocturne »
Détail du colloque
"Nous vivons à l’ère informatique. Les techniques numériques ont modifié en profondeur nos habitudes de vie ; elles ont infiltré le monde de la création artistique. Littérature, Design, Danse, Musique, Théâtre, Cinéma, Bande dessinée, Architecture, Arts plastiques, Performances et arts de la rue : aucun domaine n’échappe à cette « révolution informatique ».
Les implications esthétiques, sociologiques et anthropologiques de ces mutations sont nombreuses. Interactivité et participation du spectateur, effacement ou atténuation de la surface de séparation entre le public et les artistes, modification du système de présentation et de circulation des œuvres, renouvellement du répertoire des formes, création d’une sorte de deuxième peau ou de « matière virtuelle », extension considérable des limites du monde sensoriel : l’art en vient peu à peu à refléter et construire un autre « réel ». L’artiste est au cœur de ces mutations. - On examinera la manière dont la création artistique s’en trouve modifiée, détournée, amplifiée."
Prochaine conférence sur les relations entre les arts et les nouvelles technologies à l’Université de Namur, ce 17 octobre, en compagnie d’artistes (Nicolas d’Alessandro, Michèle Noiret, Todor Todoroff, Valéry Cordy) et de spécialistes de la question (François Bodart, Magali Boudissa).
Voici longtemps (plus de 30 ans), que je suis et accompagne cette question des « nouvelles technologies », observant et analysant les mutations qu’elles entraînent et dans le champ social et dans le domaine des arts.
La toute première fois, ce fut lors d’une mission de recherche au Québec en 1976. Les nouvelles technologies, c’était alors la vidéo, les (premiers) balbutiements de l’art par ordinateur… et l’utilisation de l’électricité dans les arts plastiques, utilisation qui a alors connu une sorte d’âge d’or.
On était déjà entré dans les années-vidéo. Si riches. Et qui ont modifié en profondeur les pratiques artistiques Il n’est que de citer l’œuvre ironique et prolifique de Nam June Paik pour s’en convaincre.
Véra Molnar commençait son œuvre de pionnière et poursuivait son chemin si singulier : entre machines réelles et machine imaginaire, l’ordinateur lui servant d’assistant, d’amplificateur… Mais sa main (et son esprit) venait dévoyer, rectifier ou souligner AUTREMENT les algorithmes de la machine.
Les années 1990 virent l’arrivée, dans le champ des arts plastiques, de l’image dite « de synthèse ». Formule efficace qui nous plongea dans les mondes artificiels. Les ingénieurs, de leur côté, ne cessaient de progresser : dans le rendu des matières, la captation et l’analyse du mouvement, etc.
C’est ensuite l’explosion. On entre dans l’ère des mondes virtuels. On s’immerge dans des mondes artificiels. Nos sens se trouvent amplifiés. L’homme se dote de prothèses sensorielles (lunettes, gants, bardés de capteurs) et vient évoluer dans des paysages artificiels.
Ce sont maintenant tous les arts (danse, musique, cinéma, théâtre, arts plastiques, etc.) qui sont envahis et renouvelés par l’apport de technologies amplifiantes. Des technologies qui accroissent et multiplient la portée de nos sens et ouvrent la voie à l’auscultation d’autres univers.
Comme le disait si joliment le groupe japonais Dumb Type :
« Entrez. Et venez sous la cascade. »
En « nocturne »
Détail du colloque
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