On se rappelle naguère les tartines assassines que Dame Savigneau et Compère Sollers produisaient dans les pages du Journal. Une page entière, en septembre 1994 ! Avec des accents grandioses.
Un tout petit papier, en ce 11 juin 2009, pour surtout ne PAS parler et ne rendre compte que pour la forme et l'apparence de cet ouvrage qui gêne aux entournures, cet ouvrage si malséant qu'il en est paru chez Fayard : L'Affaire Artaud, Journal ethnographique.
Oyez, oyez ! Le Monde rend compte de tout. Y compris de ces livres de pleureuses qui osent (quel toupet tout de même) regarder en face celui qui se présente comme le fleuron du journalisme français et du journalisme tout court.
Mais le souffle de notre journaliste est court aujourd'hui. - Ce papier est "petit" sur toute la ligne. Par la quantité et par le ton.
De grâce, retrouvez votre souffle et ces accents autrement guerriers qui furent ceux du Monde à ses beaux jours.
La potion est aujourd'hui frelatée et l'attaque bien mince.
* Voir l'article de Jean-Louis Jeannelle : "L'Affaire Artaud : Journal ethnographique", de Florence de Mèredieu : Artaud et les jésuites", Le Monde des livres, 11/06/09.
Un tout petit papier, en ce 11 juin 2009, pour surtout ne PAS parler et ne rendre compte que pour la forme et l'apparence de cet ouvrage qui gêne aux entournures, cet ouvrage si malséant qu'il en est paru chez Fayard : L'Affaire Artaud, Journal ethnographique.
Oyez, oyez ! Le Monde rend compte de tout. Y compris de ces livres de pleureuses qui osent (quel toupet tout de même) regarder en face celui qui se présente comme le fleuron du journalisme français et du journalisme tout court.
Mais le souffle de notre journaliste est court aujourd'hui. - Ce papier est "petit" sur toute la ligne. Par la quantité et par le ton.
De grâce, retrouvez votre souffle et ces accents autrement guerriers qui furent ceux du Monde à ses beaux jours.
La potion est aujourd'hui frelatée et l'attaque bien mince.
* Voir l'article de Jean-Louis Jeannelle : "L'Affaire Artaud : Journal ethnographique", de Florence de Mèredieu : Artaud et les jésuites", Le Monde des livres, 11/06/09.
2 commentaires:
Florence de Mèredieu, bonjour.
Je vous écris à titre de polémiste pamphlétaire, à la suite de votre réplique à la critique de Jean-Louis Jeannelle que je lis dans votre bloc-notes. Je lis votre critique, mais je lis également la _billet_ de Jeannelle.
Vous avez tout faux. Jeannelle fait un excellent « billet ». Il résume assez bien vos thèses et les faits, il explique bien vos positions, notamment le fait que la réception (c’est le cas de le dire) d’Artaud soit en quelque sorte dans l’avenir dès le passé, aux moments (pluriel) où vous découvrez les impostures. Jeannelle a tout bon (sauf sur le jésuitisme, j’y reviens). Et c’est bien normal, s’agissant d’un « ancien élève » de l’ENS (Ulm). Vous n’en attendriez pas moins de moi, j’espère, « ancien élève » du CCSP (Édouard-Montpetit) – c’est le Collège classique Saint-Paul, boulevard Édouard-Montpetit. Sauf que moi, je n’ai pas fini à l’ITEM, ni à l’IMEC d’ailleurs, mais tout bonnement à l’Université de Montréal, département des littératures de langue française.
Alors ? Grande différence, chère madame. Moi, jamais je n’aurais accepté d’écrire le moindre _billet_ sur votre livre dans _le Monde_, _le Monde des livres_. Le journal étant en cause, j’aurais considéré que seul un article de fond, lancé en première page du cahier, aurait pu convenir à votre méchant livre.
Méchant ? Mais oui : trop long, trop de répétitions et trop pondéré. En deux cents pages, vous pouviez facilement zigonner ces imbéciles incompétents de sorte qu’aucun Jeannelle n’aurait jamais osé lever la plume de son encrier d’écolier de NormalSup de la rue d’Ulm. C’est simple. Il faut être conséquent : lorsqu’on tape, comme pamphlétaire, il faut qu’aucun adversaire ne soit capable de se relever, notamment un journal comme _le Monde_ à l’aide du billet d’un sous-fifre. La preuve en est dans la faute de rédaction invoquant les jésuites (le titre) et le jésuitisme (dans le texte). Le titre du billet incriminé, venu évidemment à la composition du journal à la mise en page, est tout simplement stupide – et la cause en vient de l’égale qualité de l’écolier, jouant d’une idée franchement saugrenue. Comme c’est la seule faute de sa petite composition, je trouve charmant qu’il en soit pour toujours accablé du titre de son billet. Vraiment sot.
Mais la rigolade, ce n’est pas tout. A Paris, il y a six semaines environ, j’ai vu des piles de votre dernier livre dans les librairies. Avec un nom comme le votre, j’ai compris tout de suite, avec un nom comme le mien, que j’étais en bonne compagnie. Or, tout gros qu’il était, j’ai décidé de l’acheter la veille de mon départ, alors que j’avais déjà trop de livres à ramener à Montréal. Vous avez battu Simenon! Lorsque je voyage ou que j’ai du temps à perdre, comme on dit, en salle d’attente, par exemple, c’est toujours Maigret qui me tient compagnie. Mais là, _l’Affaire Artaud_ et les nombreux rebondissements de votre « Journal ethnographique » m’ont tenu en haleine durant deux jours encore après mon atterrissage.
Cela dit, je dois vous le répéter, vous êtes bien bonne, trop bonne. Votre _Avertissement_, par exemple : les individus et personnages de mon livres existent dans d’autres vies, avec d’autres facettes, etc. Des trous du cul, oui. Au diable leurs autres qualités s’ils en ont jamais. Ceux qui vivent encore nous doivent des explications et vous doivent des excuses. C’est simple. Personnellement, je ne leur dois aucun ménagement.
Bien cordialement à vous,
__gl>-
Guy Laflèche,
Département des littératures françaises,
Université de Montréal
514-343-5612
guy.lafleche@umontreal.ca
http://mapageweb.umontreal.ca/lafleche/
Merci à vous pour cette harangue de plein hiver, face au vent et dans les neiges du Saint-Laurent.
Merci aussi de recommander ainsi la lecture de L'Affaire à tous les voyageurs de l'été à venir…
Bien à vous
FdeM
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